Des travailleurs de la santé nord-côtiers ne se feront pas vacciner

Par Vincent Rioux-Berrouard 6:00 AM - 15 septembre 2021
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Avec les récentes ruptures de services en raison d’une pénurie de personnel en santé, la décision du gouvernement d’instaurer la vaccination obligatoire cause certaines craintes que la problématique s’aggrave sur la Côte-Nord.

C’est du moins l’opinion de la présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ), Nathalie Savard.

« Certains membres nous ont déjà avisés qu’ils ne se feraient pas vacciner », affirme-t-elle.

Pour Mme Savard, le réseau de la santé de la Côte-Nord ne peut se permettre de perdre des infirmières actuellement, en raison de la situation précaire qui existe.

« On a de la misère à comprendre la décision du ministère de la Santé dans ce dossier. Les gens peuvent quand même contracter la COVID-19 ou être porteurs, même s’ils sont vaccinés », dit Nathalie Savard.

La présidente du SIISNEQ aurait souhaité que l’option des tests de dépistages réguliers pour les employés non vaccinés soit disponible.

Une opinion qui est partagée par Lorraine Richard. La députée de Duplessis pense aussi que l’idée des tests
effectués de façon régulière aurait pu être envisagée par le ministère de la Santé. La députée s’inquiète que le réseau de la santé subisse d’autres bris de services.

« Je suis pour la vaccination, mais j’ai l’impression que cette mesure est contre-productive. Je crains qu’en raison du personnel qui pourrait quitter, il y ait des mesures de délestage à la grandeur du Québec et donc sur la Côte-Nord », précise l’élue du Parti québécois.

Selon les données de l’institut national de santé publique du Québec, 89,4% des employés du réseau de la santé sur la Côte-Nord sont adéquatement vaccinés.

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