Près d’une cinquantaine de sacs de linge pourris déposés au Centre de dépannage

Par Emy-Jane Déry 11:06 AM - 24 août 2021
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Le Centre de dépannage du Parc Ferland. Photo Facebook

En une trentaine d’années d’existence, le Centre de dépannage du Parc Ferland n’avait jamais eu à composer avec un don aussi nauséabond que celui reçu vendredi dernier.

Vers l’heure du souper le 20 août, une « très grande quantité » de sacs verts, aux environs d’une cinquantaine, estime-t-on, a été déposée dans la chute à linge du Centre de dépannage.

En ouvrant la porte de la chute remplie à son maximum par le don, une odeur effroyable a sauté au nez des responsables du Centre.

« Ça sentait vraiment mauvais, il y avait beaucoup de linge mouillé. Ça sentait la moisissure, la saleté, la pourriture. Quand on a ouvert la chute à linge, ça nous a sauté au nez », a décrit Ginette Simard, fondatrice du Centre de dépannage du Parc Ferland.

Un bénévole est venu pour transférer les sacs dans un conteneur à poubelle de la municipalité.

« La seule chose qu’on souhaite, c’est que ça ne se reproduise pas », a dit Mme Simard.

C’est ce qui a poussé l’organisme à faire une publication sur Facebook. Elle espère ainsi sensibiliser la personne qui a fait le don et les autres donateurs.

« On sait que ce n’était pas mal intentionné », a-t-elle précisé.

Ce genre de matériel aurait toutefois dû être déposé à l’Éco-Centre.

La chute à ligne a été fermée jusqu’à mardi matin, le temps d’une désinfection totale.

Une situation aussi intense ne s’était jamais produite, mais n’empêche que chaque jour, le Centre de dépannage envoie à l’Éco-Centre le tiers, ou la moitié des dons qu’elle reçoit puisqu’ils sont souillés.

« On a régulièrement des choses qui sont sales, des fonds de culotte sale, des chaussettes sales, mais je dois dire que dans l’ensemble, c’est moins qu’avant », a affirmé Mme Simard.  

Hausse des dons

Tout comme Recyk et Frip, le Centre de dépannage du Parc Ferland reçoit énormément de dons, particulièrement depuis la pandémie.

« On dirait que les gens avaient juste ça à faire, du ménage », a lancé la fondatrice.

Cependant, le Centre n’a pas arrêté de prendre les dons pour l’instant. Il a demandé un conteneur à la Ville qui lui permet d’y déposer ses surplus jusqu’à la fin octobre.

D’ici là, l’organisme a confiance de pouvoir vider une bonne partie de son entrepôt en mettant le linge d’hiver sur les tablettes.

Le Centre de dépannage du Parc Ferland vend environ 40 000 vêtements par année.

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