Les CPE de la Côte-Nord saluent le nouveau parcours travail-études

Par Charlotte Paquet 1:58 PM - 12 août 2021
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Odette Lavigne est directrice générale du Regroupement des centres de la petite enfance de la Côte-Nord. Photo courtoisie

Le Parcours travail-études en petite enfance sera implanté dans 11 cégeps du Québec cet automne, dont celui de Baie-Comeau. Le Regroupement des centres de la petite enfance de la Côte-Nord (RCPECN) ne peut que s’en réjouir, ce qui ne l’empêche pas de poursuivre les discussions pour mieux l’adapter à la réalité de la région.

« La pénurie de main-d’œuvre, c’est vraiment un enjeu, donc, toutes les initiatives sont bienvenues », affirme Odette Lavigne, directrice générale du RCPECN.

Le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire est derrière le déploiement de cette nouvelle formation qui sera offerte chez nous compter de la mi-novembre au plus tard.

D’une durée de 18 mois, le parcours permettra à de futurs éducateurs et éducatrices à la petite enfance de consacrer trois jours par semaine à leurs études et deux au travail en CPE. Un minimum de 12 inscriptions est nécessaire pour lancer la première cohorte menant à une attestation d’études collégiales.

Dès l’hiver 2022, tous les cégeps du Québec auront la possibilité d’offrir le nouveau Parcours travail-études.

Projet pilote en cours

En prévision du lancement de la nouvelle formation destinée à faire face à la rareté des éducateurs et éducatrices en petite enfance partout en province, le RCPECN participe à un projet pilote depuis septembre 2020, tout comme son vis-à-vis de la Montérégie.

Onze premières éducatrices étudiantes termineront leur parcours sur la Côte-Nord cette semaine et onze autres le finiront vers la fin de 2021. Il leur restera ensuite à franchir l’étape de la reconnaissance des acquis et des compétences.

Inspiré davantage de l’expérience vécue en Montérégie, le parcours déployé au Québec est plus rigide que la formule testée sur la Côte-Nord et géré par le regroupement des CPE, selon Mme Lavigne. « On a une certaine déception, car notre projet répondait vraiment aux besoins de la Côte-Nord. »

Le banc d’essai nord-côtier est d’une durée de près de 12 mois pour chaque cohorte, tandis que le parcours national s’étire jusqu’à 18 mois. Aussi, contrairement à ce dernier, l’expérience en cours permet une rediffusion des cours ratés par des étudiantes qui, à titre d’exemple, sont appelées à la rescousse par un CPE à risque d’un bris de service en raison d’une absence soudaine pour maladie.

La directrice générale du RCPECN souligne mener démarches afin atténuer les écarts entre le modèle nord-côtier et le national, et ce, pour le mieux-être de ses membres.

CPE Magimuse

Au CPE Magimuse, qui possède des installations à Ragueneau et à Baie-Comeau, deux éducatrices étudiantes finissent leur formation cette semaine et une troisième suivra à la fin de l’automne.

Directrice générale du CPE, Lucie Vaillancourt n’a que de bons mots pour le projet pilote. Les deux éducatrices en formation « nous ont donné un sapré coup de main », indique-t-elle.

À moins d’un an de l’ouverture d’une nouvelle installation de 45 places sur la rue Mingan à Baie-Comeau et du recrutement nécessaire de 8 éducatrices, Mme Vaillancourt soutient que « toutes les actions sont bonnes » pour freiner la pénurie de main-d’œuvre.

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