Les chauffeurs d’Intercar réclament le retour de toutes les liaisons

Par Charlotte Paquet 4:00 PM - 5 août 2021
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Le président syndical de la liaison Québec-Baie-Comeau, Martin Tremblay, dénonce la lenteur d’Intercar à relancer l’ensemble de ses circuits.

Il tarde aux chauffeurs d’Intercar sur la Côte-Nord que l’ensemble des liaisons interurbaines soit remis en place, d’autant plus que, selon le président syndical de la liaison Québec-Baie-Comeau, Martin Tremblay, la clientèle est au rendez-vous.

M. Tremblay a réagi à la sortie récente d’une citoyenne de Baie-Comeau, Élaine Poirier, qui trouvait inacceptable que sa mère, résidant à La Baie, doive faire le trajet Chicoutimi-Québec en autocar, dormir dans la Vieille Capitale et finalement rallier Baie-Comeau le lendemain. La suspension du circuit Chicoutimi-Tadoussac explique cette situation.

« Ça fait plusieurs mois qu’on brasse ça pour que l’entreprise reparte ça (ses circuits). (…) C’est plein, madame », a souligné le président au bout du fil, en faisant référence à l’achalandage à bord des autocars. Achalandage tout de même réduit en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie.

Actuellement, à peine trois des 11 chauffeurs réguliers sont nécessaires pour réaliser les cinq allers-retours sur six jours offerts chaque semaine entre Québec et Baie-Comeau. Le permis attribué à Intercar par la Commission des transports du Québec est valide pour deux allers-retours quotidiens.

M. Tremblay déplore aussi le nombre très restreint de liaisons entre Baie-Comeau et Sept-Îles. Il rappelle que les connexions sont importantes pour les passagers, qui, à défaut d’avoir accès au transfert d’autocar nécessaire, peuvent être dans l’obligation de se louer une chambre d’hôtel.

L’officier syndical comprend difficilement qu’Intercar attende pour relancer l’ensemble de ses circuits puisqu’il a accès à une aide financière, tout comme d’autres transporteurs interurbains. « Orléans (un autre transporteur) rajoute tous ses départs présentement », argue-t-il.

Réaction d’Intercar

« La clientèle est au rendez-vous? C’est sûr, on est à moitié de capacité », rétorque David Gilbert, vice-président aux opérations chez Intercar. Il ne manque cependant pas de mentionner que ce ne sont pas tous les départs qui affichent complet.

Quant à l’aide financière dont il est question, le porte-parole explique que Québec verse des fonds pour rembourser une partie des pertes et un autre montant pour permettre la remise des autocars sur les routes.

« Ça prend de deux à trois semaines pour remettre un autobus en état de rouler. On fait les autobus au rythme qu’on peut », indique M. Gilbert, en référence aux mécaniciens disponibles et à la période des vacances.

Le vice-président se montre rassurant quant au retour de l’ensemble des circuits et croit qu’à la mi-septembre, l’échéancier devrait être connu. L’entreprise doit d’ailleurs avoir complété son plan de relance au plus tard à la mi-octobre, selon l’engagement pris auprès de la Commission des transports du Québec.

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