Les agences de voyages ne l’ont pas eu facile

Par Maxim Villeneuve 6:00 AM - 15 juillet 2021
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Le domaine du voyage international a été durement touché par la pandémie. Maintenant que la crise s’estompe, les agences de voyages peuvent reprendre tranquillement leurs activités.

La situation est toutefois encore fragile, selon la conseillère et copropriétaire du Club voyage Côte-Nord, Nadia Bélanger.

« Ça a été un tsunami assez important à gérer », témoigne-t-elle.

Cette dernière explique que ses employés ont été mis à pied pour la survie de l’agence. Afin de pouvoir les réengager, il faudra vendre des voyages. Mme Bélanger croit que c’est ce qui sera son plus grand défi. En plus de la pénurie de main-d’œuvre, plusieurs anciens employés ont dû changer de métier pour assurer un revenu.

Les subventions allouées par le gouvernement ont aidé les agences à rester ouvertes.

« Pour nous, ça a été indispensable », raconte Mme Bélanger.

Elle confie que son agence a surtout fait du travail de service à la clientèle et de compatibilité dans les derniers mois.

« Tu es ouvert, mais tu ne vends pas », signifie-t-elle.

La copropriétaire du Club voyage Côte-Nord, Nadia Bélanger.

Chez Tour Monde Vasco, ce sont la vente de voyages d’affaires qui ont assuré la survie de l’agence selon la propriétaire, Danièle Giasson. Cette dernière n’a pas mis ses employés à pied. Certains d’entre eux ont changé de travail lorsque les agences étaient obligatoirement fermées. Les autres employés de Mme Giasson sont revenus à l’ouverture, à l’été 2020.

La propriétaire de l’agence Vacances Inter, Yolaine Noël, a aussi eu recours à l’aide gouvernementale. Cette dernière a pu faire travailler quelques employés, car ils suivaient des formations payées en même temps.

De son côté, elle a profité de la pause obligatoire pour restructurer le fonctionnement de l’entreprise.

Reprise graduelle

Nadia Bélanger, de Club voyage Côte-Nord, assure que l’agence a désormais recommencé à vendre des voyages. Elle observe que l’activité a augmenté depuis l’annonce de la fin de la quarantaine obligatoire à l’hôtel.

« Je pense que la reprise va se faire graduellement », affirme la conseillère en voyages.

Son agence se portait bien avant la pandémie. Même si elle envisage plusieurs années avant de retrouver la stabilité d’autrefois, Mme Bélanger ne se dit pas inquiète.

Ce sont principalement des forfaits sud pour l’hiver 2022 qui se vendent. Les autres destinations sont encore peu en demande. Elle s’attend à une reprise plus grande pour le printemps et l’été prochains.

La majorité de sa clientèle souhaite planifier ses voyages plus tôt par peur qu’il y ait une augmentation des tarifs. Mme Bélanger recommande à ses clients actuels d’adopter un plan de protection en cas de besoin de remboursement.

Pour sa part, la propriétaire de Vacances Inter, Mme Noël, constate qu’une bonne partie de ses clients actuels sont des gens qui ont de la famille à l’international. Plusieurs d’entre eux n’ont pas vu leurs proches depuis plus d’un an.

Besoin d’information

Les voyageurs doivent encore s’attendre à des restrictions sanitaires pour la prochaine année, affirme Mme Bélanger. Elle croit que c’est pourquoi certains attendent encore avant de recommencer à voyager. La situation est encore incertaine comme la pandémie n’est pas encore résolue. Les propriétaires d’agences croient donc que les gens ont davantage besoin de leurs services, afin de s’informer sur les changements de mesures.

« Ce que je constate, c’est que les gens ont davantage besoin de l’agence », exprime Mme Noël.

La propriétaire de Tour Monde Vasco Sept-Îles, Mme Giasson, est du même avis.

« On leur fait penser à tout ce qu’il faut qu’ils pensent », affirme-t-elle.

Cette dernière a remarqué que ses clients ont désormais un désir plus grand de prendre des précautions.

Les règles sanitaires varient d’un pays à un autre. Les agences assurent aussi une protection financière en cas d’annulation forcée.

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