Le Hom’asculin a 20 ans!

Par Maxim Villeneuve 6:00 AM - 25 juin 2021
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Le Hom’asculin de Port-Cartier fête ses 20 ans d’aide et de camaraderie. L’organisme propose des services gratuits aux hommes dans le besoin depuis 2001.

L’équipe et le conseil d’administration offrent du soutien, des conseils et de l’accompagnement. Il y a aussi un service de buanderie et de repas communautaires.

C’est dans le garage de Bernard Dionne que l’organisme a vu le jour. Ils ont fondé l’organisme sous le nom « Papiplus ». 

M. Dionne était accompagné de Mario Poulin, Ronaldo Collin et de Louis Marie-Roy. Ces derniers avaient remarqué le besoin criant de plusieurs autres hommes dans leur entourage. Certains vivaient de la solitude ou étaient dans des états dépressifs.

« C’était pour aider, lui c’était toujours pour aider », exprime Ronaldo Collin, en témoignant du désir d’aider la communauté qu’éprouvait M. Dionne.

Les fondateurs ont commencé à rassembler une dizaine d’hommes dans le besoin. Ils se rencontraient pour discuter et échanger sur leurs problèmes. L’organisme a éventuellement déménagé dans la maison de M. Dionne. Finalement, les fondateurs ont fait les démarches pour trouver un local.

« Ça nous prenait un local, c’est là que les choses se concrétisent. On est allé voir un gars. On n’avait pas d’argent! Il nous a avancé le local et on lui a dit qu’on payerait quand on aurait l’argent du gouvernement », raconte M. Collin.

Les hommes se sont installés dans le local et ont commencé à vendre des meubles pour faire un peu d’argent. Ces meubles étaient des dons de citoyens qui n’en avaient plus de besoin. Ils ont aussi fait des bancs en bois, qu’ils ont vendus au centre commercial. Les bancs du Papiplus sont encore dans les Galeries des Îles de Port-Cartier. L’organisme a aussi reçu des fonds du gouvernement.

Avec les années, le « Papiplus » est devenu le « Hom’asculin ». L’organisme a déménagé deux autres fois avant de s’installer dans le local actuel situé sur l’avenue Parent.

Depuis ses débuts, la mission du Hom’asculin est d’accueillir et de guider les hommes dans le besoin. L’organisme offre aussi de l’aide financière, de l’aide pour manger et pour trouver des loyers. C’est aussi un endroit pour jouer au billard et socialiser.

Le doyen du Hom’asculin

Ronaldo Collin travaille au développement du Hom’asculin depuis ses débuts. Maintenant âgé de plus de quatre-vingts ans, M. Collin est le seul fondateur qui fréquente toujours l’organisme.

Tous les jours de la semaine, il va jouer au billard en avant-midi et il y retourne en après-midi.

« Et la fin de semaine, je trouve ça long », ricane-t-il. « Je ne suis pas capable de rester à la maison! »

Le Hom’asculin a une grande importance dans la vie de M Collin, car il peut y voir des gens, jouer au billard et se rappeler de bons moments.

« Si je n’avais pas ça, moi je ne saurais pas où aller », affirme-t-il.

Selon M. Collin, le Hom’asculin n’accueille plus autant de gens qu’avant. Ils sont en moyenne 5 à y aller fréquemment, et ce sont souvent les mêmes qui y sont à tous jours.

M. Collin observe que les plus jeunes hommes semblent moins intéressés à aller au Hom’asculin. La plupart de ceux qui y vont sont âgés de plus de soixante-dix ans. M. Collin ajoute aussi que plusieurs hommes de sa génération n’y vont pas non plus, car ils ne savaient pas ce qu’ils auraient à y faire.

M. Collin encourage les hommes à se laisser tenter et d’aller au Hom’asculin pour voir de quoi ça a l’air.

« Y’a de bons joueurs de billard! », déclare-t-il.

Un vent de fraîcheur

Manon Lacasse assume le rôle de directrice depuis deux ans. Cette dernière souhaite donner une nouvelle image à l’organisme et assurer sa pérennité. 

Des activités pour fêter le 20anniversaire du Hom’asculin seront organisées tout au long de l’année. L’administration compte aussi rafraîchir quelques outils de communications, comme leur page Facebook.

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