La scierie Arbec pourrait rouvrir en août

Par Emy-Jane Déry 6:00 AM - 24 juin 2021
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La scierie Arbec pourrait rouvrir ses portes en août et ramener au travail plus de 250 personnes.

Les travaux ont repris au camp forestier Brooch, au nord de Port-Cartier. Des discussions se déroulent entre ArcelorMittal et Rémabec, en vue d’une entente pour descendre le bois qui s’y trouve vers la scierie, par train.

Si les choses se concrétisent, l’objectif est de rouvrir l’usine d’Arbec en août, confirme le maire de Port-Cartier, Alain Thibault. Elle est fermée depuis décembre dernier.

Le plus grand souhait du maire serait toutefois de régler la situation à long terme. La scierie ouvre et ferme régulièrement depuis des années. Son principal problème est qu’elle accumule trop de résidus de bois. Autrefois, elle les acheminait à Produits forestiers Résolu de Baie-Comeau, sauf que l’usine a aussi fermé ses portes.

Résultat : envoyer les résidus plus loin coûte très cher et l’usine ne peut pas opérer et en accumuler des montagnes indéfiniment dans sa cour. Elle doit suivre la règlementation gouvernementale à cet effet.

Lorsqu’il y a trop de résidus accumulés, la scierie doit cesser ses opérations et procéder à des mises à pied.

Comité de relance

Suite à la fermeture de la scierie, un comité de relance a été mis sur pied au début de l’année. Le groupe d’intervenants des milieux économique et politique de Port-Cartier souhaite que le projet de complexe intégré prenne forme.

En plus de la réouverture de la scierie, il impliquerait la relance de l’usine de biocarburant. En mai, Bioénergie AE Côte-Nord s’est placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.

Dès 2017, elle devait produire 40 millions de litres de biocarburant à partir de biomasse forestière.  La construction de l’usine est majoritairement complétée, mais des équipements seraient défectueux, ce qui ne permettrait pas la production envisagée.

Ses deux actionnaires, Produits forestiers Arbec et Ensyn technologies, ne s’entendent pas sur comment régler la situation. Depuis ses débuts, l’entreprise ne fait donc qu’accumuler un déficit d’opération.

« Il est clair que pour espérer une relance, il faudra de l’aide gouvernementale », affirme Alain Thibault, qui préside le comité de relance.

Le gouvernement aurait d’ailleurs déjà fait une proposition de soutien financier, mais ce n’était pas « le type d’aide » souhaitez par les actionnaires, explique le maire. Des rencontres ont également eu lieu avec ArcelorMittal, qui pourrait devenir un potentiel client utilisateur du biocarburant.

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