Des propos « bouleversants et inappropriés » déplore ITUM

Par Emy-Jane Déry 7:07 AM - 16 juin 2021
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La rivière Moisie.

Le conseil de bande de Uashat mak Mani-utenam déplore les propos de Daniel Girard tenus dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, ainsi que son « ton irrespectueux ».

« Cet événement déplorable est un exemple malheureux qui nuit à la réconciliation et à la cohabitation harmonieuse entre les communautés », affirme ITUM dans un communiqué diffusé tard, mardi soir. 

Le Conseil précise qu’en raison de leur occupation ancestrale de la Mishta Shipu, les Innus y possèdent des droits ancestraux qui sont protégés par la Constitution canadienne.

« Nos ancêtres ont pêché dans cette rivière. Ils l’ont navigué et ils l’ont protégé pendant des milliers d’années », déclare le Chef Mike « Pelash » Mckenzie. 

Il explique que la Moisie était le garde-manger et l’autoroute de son peuple pour remonter jusqu’au caribou. 

« Aujourd’hui, nous sommes dans une démarche de réappropriation, par souci de justice historique, mais aussi pour l’avenir de notre peuple », poursuit le Chef d’ITUM. 

Il souligne que malgré la reconnaissance et la protection des droits ancestraux, il y a encore beaucoup de lacunes dans les connaissances de la population québécoise sur l’histoire du Peuple innu. 

« Pour certains, les Innus demeurent des étrangers chez eux », dit-il. 

ITUM demande à ce que les gouvernements et entreprises qui cohabitent sur leur territoire prennent les mesures nécessaires « pour empêcher que de tels événements accablants ne surviennent.»

Il réclame aussi que des moyens soient pris pour que la population québécoise soit mieux renseignée sur le respect de la culture, de l’identité, de l’Histoire, des traditions et des droits Innus. 

« Le Québec se doit de renseigner sa population sur les erreurs historiques qui font en sorte que des clubs privés américains sont toujours présents dans nos rivières, tel que le Camp de pêche de la rivière Moisie, anciennement appelés Club Adams », affirme le Chef Mckenzie. 

Il termine en appelant au respect mutuel entre les communautés. 

« Notre volonté de reprendre possession de la rivière Mishta Shipu n’est pas dirigée contre les allochtones », mentionne-t-il. 

« Notre peuple la réconciliation pacifique et respectueuse. » 

ITUM appelle également au calme et tiennent à souligner la relation cordiale qui existe habituellement avec les utilisateurs de la rivière Mishta Shipu. 

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