Un surplus qui « ramène sur terre », dit le maire

Par Emy-Jane Déry 3:20 PM - 15 juin 2021
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L’ex-maire Réjean Porlier. Photo archives

Les infrastructures septiliennes auront besoin de beaucoup d’investissements dans les prochaines années, ce qui amène le maire de Sept-Îles à demeurer terre à terre face au surplus budgétaire.

L’endettement de la Ville de Sept-Îles avoisine les 81 millions de dollars, rappelle Réjean Porlier, dans son rapport sur les états financiers de la municipalité déposé lundi soir.

Le rapport financier consolidé présenté le 25 mai faisait état d’un surplus de 8,1 millions de dollars. Le règlement dans le dossier d’affaissement des terrains dans Ste-Famille et les aides financières obtenues dans le cadre de la pandémie justifient principalement le montant.

Dans le contexte, ce surplus est « bien relatif », affirme le maire.

Aréna, hôtel de ville, plateaux sportifs, culturels et de services requerront des investissements majeurs dans les années à venir. Le projet de réfection du boulevard Laure est estimé à lui seul à 100M$.

« Comme quoi la marge de manœuvre que nous travaillons à consolider chaque année par une gestion serrée et conservatrice est nécessaire, mais ben fragile, d’où notre prudence et la recherche d’efficience en continu », mentionne M. Porlier.

Coûts élevés

Les coûts de construction ont grimpé drastiquement avec la pandémie. Les entreprises se sont ajustées, parce que le facteur de risque a augmenté et le coût des matériaux aussi, explique le maire.

« Plusieurs appels d’offres ont largement dépassé les coûts estimés avec pour conséquence que nous en aurons eu moins pour notre argent, ce qui aura résulté en l’annulation ou le report de certains travaux », affirme Réjean Porlier.

Amer

Dans son rapport, le maire se dit « amer » de n’avoir pu réaliser, faute de moyens, certains travaux moins urgents. Il donne en exemple la descente de bateaux. Un investissement de 1,3 M$ serait nécessaire.

« Comment justifier une telle dépense, alors que nous retardions d’autres travaux majeurs et plus essentiels », dit-il.

Pour Réjean Porlier qui ne renouvellera pas son mandat à l’automne, l’avenir de Sept-Îles repose la pérennité d’un réseau industriel fort, l’élargissement de l’offre de formation universitaire, la démocratisation des transports, la création d’une zone d’innovation, la mise à niveau et le développement d’infrastructures de loisirs et l’amélioration de la situation en matière de logement et de service de garde.

Pour y parvenir, il suggère même l’embauche d’une ressource dédiée à l’élaboration et au déploiement d’une stratégie globale visant à renverser la tendance démographique des dernières années.

« Principale menace à un avenir meilleur et ambitieux », croit-il.

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