Services de garde : la Côte-Nord exprime sa réalité au ministre Lacombe

Par Charlotte Paquet 1:00 PM - 7 juin 2021
Temps de lecture :

La directrice générale du CPE Magimuse, Lucie Vaillancourt, est heureuse d’avoir pu s’exprimer lors de la consultation sur l’avenir des services de garde éducatifs.

La Côte-Nord a beau avoir été la dernière région au Québec à avoir été consultée sur l’avenir du réseau des services de garde éducatifs à l’enfance, la démarche menée par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, lui a tout de même permis de soulever les enjeux régionaux, notamment la pénurie de main-d’œuvre qui sévit depuis si longtemps.

Directrice générale du CPE Magimuse, Lucie Vaillancourt avoue que les thèmes abordés par les intervenants nord-côtiers ont souvent été redondants par rapport à tout ce que le ministre a entendu depuis les dernières semaines, mais cela prouve, croit-elle, que les problématiques mises de l’avant ne le sont pas sans raison.

Des particularités sont ressorties pour la Côte-Nord, notamment son étendue et l’importance de la garde en milieu familial dans les petites communautés. Les initiatives régionales, comme l’instauration d’un processus de reconnaissance d’acquis pour la formation de nouvelles éducatrices dont s’est d’ailleurs inspiré le ministère pour développer un programme avec Emploi Québec, ont aussi été discutées.

Ce modèle de formation permet aux personnes d’être payées 32 heures par semaine pour travailler en CPE trois jours par semaine et d’étudier les deux autres journées. « En même temps qu’elle acquiert de nouvelles connaissances théoriques, elle les met en pratique. Cela fait aussi en sort qu’elle est disponible », explique Mme Vaillancourt.

« On n’a pas le choix d’être innovateur sur la Côte-Nord. On ne peut pas attendre que les grands centres trouvent des solutions qui sont rarement adaptées à nous », fait remarquer Mme Vaillancourt.

Les intervenants de la Côte-Nord ont aussi rappelé au ministre Lacombe l’existence d’une prime d’éloignement dans plusieurs secteurs d’emploi, mais pas dans les services de garde, en plus de mettre en parallèle la grande difficulté du recrutement de la main-d’œuvre en CPE et les salaires élevés payés par les grandes entreprises.

Au premier échelon, le taux horaire oscille entre 16,75 $ et 18,98 $ de l’heure selon que la nouvelle éducatrice soit non qualifiée ou qualifiée. Lucie Vaillancourt souligne que dans le réseau communautaire, certains organismes offrent davantage à leurs nouveaux employés.

Partager cet article