Le combat quotidien de Jean Lavallée contre le Parkinson

Par Sylvain Turcotte 7:30 AM - 6 juin 2021
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Jean Lavallée, qui a reçu un diagnostic de Parkinson il y a quatre ans, est entouré de Denise Mansour, proche aidante pour son mari Denis Gaudreault, ainsi que de la neurologue, Dre Danielle Lavoie.

Le quotidien du Septilien Jean Lavallée a pris une tout autre tournure il y a quatre ans lorsqu’il a reçu comme diagnostic la maladie de Parkinson, une maladie qui ne se guérit pas.

«Tu ne t’en rends pas compte au début, c’est dur à prendre. Tu te vois diminué de plus en plus, tu deviens dépendant des autres. Tu ne peux plus faire de travaux manuels », a raconté M. Lavallée lors d’une entrevue avec Le Nord-Côtier. Il souffre également d’un trouble de la vue.

« Il faut piller sur l’égo et essayer de ne pas y penser. Ce sont des hauts et des bas », a-t-il renchéri.

Pour arriver à comprendre cette maladie, partager ce qu’il vit et briser la solitude, Jean Lavallée a mis sur pied l’organisme Parkinson Côte-Nord, en collaboration avec sa neurologue, Dr Danielle Lavoie.

Ce groupe permet aux personnes atteintes et leurs proches-aidants d’échanger entre eux. « Ils se donnent des trucs et ils en viennent même à m’oublier quand je suis là. Je les trouve attendrissants », a-t-elle souligné.

Reste qu’au quotidien, M. Lavallée doit trouver une façon de se motiver, de trouver l’énergie. « On ne sait pas ce qui nous attend. C’est une bénédiction d’avoir des proches aidants. Je ne me verrais pas seul chez moi ».

Pas que des tremblements…

Le Parkinson, ce n’est pas que le tremblement chez les gens. Cette maladie neuro-dégénérative regroupe d’autres symptômes physiques : la lenteur des mouvements, des raideurs et des troubles d’équilibre.

Il y a aussi ce qui est non-moteur, l’anxiété, la dépression, le trouble du sommeil, les cauchemars et les problèmes de diction, même les hallucinations visuelles.

« Il y a un deuil à faire avec le diagnostic et tout au long de la maladie, même si elle n’est pas mortelle. Les gens l’oublient, mais les symptômes du Parkinson ne font que progresser. Ce qui ralentit la progression, c’est l’activité physique, qui améliore la qualité de vie. Il y a plusieurs formes de Parkinson et chaque patient est différent », a précisé la neurologue, Dre Danielle Lavoie.

Elle indique que le Parkinson touche directement 25 000 personnes au Québec, 100 000 indirectement avec l’entourage. Les hommes sont davantage à risque, autour de la soixantaine.

Dre Lavoie mentionne qu’il n’y a pas de médicaments actuellement contre le Parkison. « Il y a toujours de la recherche qui se fait pour comprendre la cause qui demeure inconnue. Quand on la connaîtra, on pourra travailler en prévention ». Elle soutient que c’est lié à une combinaison entre la génétique et à l’environnement quotidien des personnes.

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