Èbe, partager la scène entre danseurs et instruments

Par Vincent Rioux-Berrouard 7:00 AM - 7 mai 2021
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Photo David Wong

La chorégraphe Sarah Bronsard sera de passage le 7 mai à la Salle Jean-Marc Dion pour y présenter le spectacle Èbe. Cette dernière a bien hâte de rencontrer le public septilien alors que comme l’ensemble des artistes, elle n’a pu être en contact avec le public au cours de la dernière année.

Conçu en 2018 avec l’artiste d’audio et de robotique Patrick Saint-Denis, Èbe était initialement d’une durée de 35 minutes, mais le spectacle a été allongé à 1h dernièrement et celui-ci est présentement en tournée à travers le Québec. Le fait d’allonger cette performance a fait partie des projets durant la pandémie explique Sarah Bronsard.

Pour la version d’une heure qui sera présentée à la salle Jean-Marc Dion, Sarah partage la scène avec Olivier Arseneault qui est originaire de Sept-Îles. « C’est un danseur qui a une super belle présence scénique. Cela donne beaucoup de nouvelles possibilités pour enrichir l’œuvre », précise la chorégraphe.

Photo : Vanessa Fortin

Durant le spectacle, la présence des accordéons est très importante. D’ailleurs, Sarah affirme qu’ils sont sept sur scène, c’est-à-dire, les deux danseurs et les cinq accordéons. « Moi je trouver cela super intéressant de travailler avec les machines (accordéons) parce qu’en flamenco, on dialogue beaucoup à travers le rythme alors cela me donnait deux portes d’entrée pour dialoguer avec les machines que ce soit au travers de la respiration de l’accordéon ou la composante rythmique des moteurs », explique Sarah Bronsard.

Le fait de mélanger flamenco et accordéon n’est pas un si grand défi que cela ne puisse paraître selon Mme Bronsard. Celle-ci travaille avec d’autres types de mouvements durant la performance ce qui permet d’offrir une œuvre intéressante.

Offrir une performance d’une heure en danse représente un bon défi pour l’artiste. Par contre, Sarah explique que le spectacle est conçu pour lui permettre d’avoir quelques moments de repos. Elle dit : « Dans Èbe, il y a des moments très physiques, mais il y a aussi des moments plus sombres parce qu’on veut laisser de la place aux accordéons. Ces petits moments me permettent de régénérer mon énergie. »

Sarah Bronsard souhaite offrir une expérience contemplative aux spectateurs qui assisteront à Èbe. « À chaque fois qu’on a présenté le spectacle, des spectateurs nous ont dit que le rythme de l’accordéon leur rappelait celui de la mer. Je trouve cela d’autant plus intéressant que l’on va présenter le spectacle à Sept-Îles parce qu’il s’agit d’un endroit situé au bord de l’eau. »

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