Un comité de sécurisation culturelle chez Airmedic

Par Vincent Rioux-Berrouard 7:00 AM - 30 avril 2021
Temps de lecture :

Photo : courtoisie

Desservant des régions éloignées de partout au Québec, l’entreprise Airmedic s’est récemment munie d’un comité de sécurisation culturelle pour être en mesure d’offrir un service des plus appropriés aux gens des Premières Nations.

Depuis sa création, Airmedic doit souvent travailler ou intervenir dans les communautés autochtones parce que plusieurs se trouvent isolées. Sophie Larochelle, la cheffe de la direction de l’entreprise, explique qu’ils ont amorcé une réflexion sur le type de relations qu’ils voulaient établir avec les communautés autochtones.

« Au fil des ans on a établi des liens avec les Premières Nations et on a développé nos connaissances par rapport à leur culture et on a réalisé que cela nous permettait d’offrir un meilleur service à cette population. » Elle ajoute : « Pour nous, chez Airmedic, offrir un accès aux soins de santé de manière équitable, sans discrimination, cela a toujours été notre raison d’être. »

À la suite des événements tragiques s’étant produits à l’hôpital de Joliette dans Lanaudière, l’entreprise a réalisé qu’elle devait mettre en place un comité permanent pour mieux soutenir les efforts auprès de la clientèle autochtone.

Le comité de sécurisation culturelle sera notamment en charge de donner des cours aux employés d’Airmedic pour que ceux-ci soient plus aptes à comprendre les réalités autochtones. Mme Larochelle explique que ces connaissances en plus d’être utiles lors des interventions, peuvent servir les employés qui travaillent sur une des bases de l’entreprise qui est située dans une communauté autochtone.

Le comité est piloté par Jessie Lepage, une inhalothérapeute travaillant pour Airmedic qui est d’origine innue.

La chef de la direction d’Airmedic précise au passage que son entreprise fait des efforts importants pour embaucher du personnel autochtone.

Toutes les démarches entreprises par Airmedic pour établir un lien de confiance avec les membres des Premières Nations pourront venir aussi faciliter la prise en charge de ces personnes lorsque les services de l’entreprise seront nécessaires selon Sophie Larochelle.

Des infrastructures à développer

Un des grands défis pour Airmedic pour se rendre dans le plus de régions et d’endroits possibles est d’avoir les infrastructures appropriées. À ce niveau, le réseau des héliports est à développer au Québec. Dans les centres urbains, il existe les infrastructures pour permettre à des hélicoptères d’atterrir, mais en région, elles sont plus rares. La cheffe de la direction d’Airmedic, Sophie Larochelle, explique que les héliports ne sont pas si compliqués à bâtir, surtout dans les régions où il y a beaucoup d’espace. Un héliport peut être situé directement au sol sur l’asphalte. Il faut aussi s’assurer que l’hélicoptère puisse faire une approche sans danger et que le bruit ne soit pas une trop grande source de nuisance s’il y a des résidences à proximité, précise Mme Larochelle.

« On cible plusieurs endroits dans un horizon à court et moyen termes pour développer le réseau d’héliport dans les régions du Québec », affirme Sophie Larochelle.

Partager cet article