Les infirmières de la Côte-Nord pensent à l’avenir de leur profession

Par Teresa Fortier 1:00 PM - 23 avril 2021
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Les infirmières du CISSS de la Côte-Nord ont fait valoir leurs recommandations afin de valoriser et faire reconnaître l’expertise de leur profession. Photo iStock

Les infirmières du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord ont déposé un mémoire afin de mettre la table pour les États généraux de la profession infirmière, prévus en mai. Le document contient neuf recommandations afin de reconnaitre l’expertise de la profession.

En ces temps incertains, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a lancé des discussions afin de prendre le pouls des conditions de travail des infirmières de la Côte-Nord. C’est d’ailleurs cette organisation qui a mis sur pied les États généraux.

« Pandémie ou pas, l’OIIQ aurait lancé cette initiative, mais la situation critique, le démontre encore plus : c’est nécessaire de reconnaitre le métier d’infirmière », déclare la directrice adjointe par intérim à la direction des soins infirmiers au CISSS, Karine Nadeau.

Plus de 60 professionnels ont répondu à l’appel en participant à ces consultations, pour partager leurs avis. Pour ce faire, ils ont répondu à trois questions au sujet de leurs compétences, l’émergence de nouvelles pratiques, l’expertise et la formation du métier.

Le mémoire est vraiment la voix des infirmières de toutes les MRC, des régions éloignées et de tous les âges

Karine Nadeau

D’ailleurs, des infirmières dans les réserves autochtones ont également eu leur mot à dire. Appuyées par toutes les infirmières de la Côte-Nord, elles ont manifesté la nécessité d’avoir une formation universelle pour la sécurité des autochtones.

Se mobiliser pour sa profession et les usagers

D’après le mémoire, la population et même les infirmières ont parfois de la difficulté à cerner leur champ d’expertises. En effet, puisque la région est éloignée, leurs compétences sont obligatoirement généralisées.

Les neuf recommandations écrites par les infirmières visent à faire de changements dans le système, pour éventuellement être plus spécialisées.  D’après une phrase tirée du mémoire, « l’actualisation maximale du champ d’exercice permettrait d’assurer une meilleure surveillance clinique, de rehausser la qualité des soins et de prévenir le développement de problématiques cliniques. »

Les États généraux de la profession infirmière sont prévus pour les 20 et 21 mai 2021. Plus de 600 avis, mémoires et commentaires des infirmières feront la lumière sur les enjeux de la profession durant ces deux journées.

« Malgré la limite du personnel, le manque de main-d’œuvre, notre fatigue… les infirmières sont mobilisées », conclut Karine Nadeau, confiante.

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