Les enseignants font entendre leur voix

Par Laurence Dupin 9:25 AM - 14 avril 2021
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Les enseignants étaient présents devant toutes les écoles comme ici à Camille Marcoux.

Les enseignants partout au Québec étaient en grève entre minuit 01 et 9h30 ce matin. Le Centre de service scolaire du Fer ne faisait pas exception et ils étaient nombreux devant les différentes écoles à faire entendre leur voix.

Le choix de faire une grève à ces heures-là avait pour but de ne pas pénaliser les élèves qui ont déjà dû subir les aléas dus à la pandémie. « Nous voulions déranger l’administration et non les élèves. Ça a fonctionné puisque l’on nous amené en cour supérieure vendredi. Le juge a déclaré que c’était au tribunal administratif du travail de trancher et nous y sommes passés hier et avons l’autorisation de faire cette grève», précise Monica Chiasson  présidente du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer (SERF). « Ils étaient au courant depuis 14 jours de cette grève, mais ont attendu le dernier moment. Nous voulions embêter l’administration et ça a fonctionné. »

Ce sont les parents qui ont été pris de court et c’est déplorable, car les organisations scolaires ont manqué à leur devoir.

La convention collective des enseignants s’est terminée le 31 mars 2020 en pleine pandémie. Les syndicats avaient donc demandé que les négociations soient repoussées ce que le gouvernement n’a pas accepté. « Ils nous ont niaisé. Ils ont juste gagné du temps. Ils ont fait des promesses, mais elles n’ont pas été tenues », confie Mme Chiasson.

Les enseignants ont plusieurs revendications : des augmentations de salaire, équilibrer la composition des classes, fournir plus de services pour les élèves en difficulté, proposer du mentorat aux jeunes enseignants et alléger la tâche qui est très lourde.

« Les enseignants, exaspérés, épuisés et à bout de ressources, veulent exprimer leur ras-le-bol, mais ils ont voulu limiter les conséquences sur les élèves, tout en faisant pression sur les administrations scolaires. Nous voulons maintenant que le gouvernement entende le cri du cœur des enseignants. Ils ont besoin d’une démonstration claire qu’il les soutient et les reconnaît dans leur tâche, parce qu’ils n’en peuvent plus de tenir l’école à bout de bras. Il faut que le gouvernement passe de la parole aux actes », a fait savoir Monica Chiasson.

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