Une journée de grève pour les professionnels du Cégep de Sept-Îles

Par Laurence Dupin 3:21 PM - 29 mars 2021
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Les professionnels du Cégep de Sept-Îles seront en grève demain mardi 30 mars. C’est ce que vient d’annoncer l’association des professionnels du Cégep. Elle intervient suite à l’impasse des négociations du secteur public et au cadre financier inflexible décrété unilatéralement par le gouvernement.

Josée Alain, présidente de l’Association des professionnels du Cégep de Sept-Îles et sa coprésidente Kyra Robertson, précise que cette grève est « un cri du cœur en faveur d’une négociation qui permettrait d’octroyer une meilleure reconnaissance des emplois professionnels occupés en majorité par des femmes et, en bout de piste, d’offrir de meilleurs services aux étudiants et d’assurer la qualité de la formation collégiale ».

« Notre contrat de travail est échu depuis le 31 mars 2020 et les négociations stagnent depuis plusieurs mois. Les solutions que nous proposons face à la surcharge, à la désertion, au manque de ressources et autres problèmes structurels vécus au quotidien dans nos cégeps se butent depuis plus d’un an aux fins de non-recevoir du Conseil du trésor aux tables de négociation. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nos membres font le choix de la grève. Il est de notre devoir de dénoncer le refus du gouvernement Legault d’octroyer des ressources supplémentaires afin de soutenir le personnel à bout de souffle et d’éviter que les services à la population continuent à se détériorer », dénonce Josée Alain.

« Douze des 17 corps d’emploi actuels de la FPPC ont été dévalorisés lors de l’introduction de la nouvelle structure salariale en avril 2019, à la suite de la dernière négociation de 2015. Cela concerne la majorité des postes de professionnels du Cégep de Sept-Îles qui ont été dévalués. C’est donc un impact direct sur les jeunes qui débutent comme professionnels et qui n’obtiendront jamais le même salaire que ceux présentement en emploi. Depuis quelques années, il devient de plus en plus difficile d’attirer et de retenir le personnel professionnel au Cégep de Sept-Îles. Nos conditions de travail ne sont plus concurrentielles avec des emplois équivalents dans les secteurs publics, parapublics et privés », conclut Josée Alain.

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