Le brise-glace Northern Ranger rentre au bercail après six sorties en cinq semaines

Par Charlotte Paquet 12:21 PM - 20 mars 2021
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La Société des traversiers du Québec considère que le Northern Ranger a été une police d’assurance destinée à assurer la fiabilité du service à la liaison maritime Matane-Côte-Nord. Photo Canship Ugland

Le mandat du Northern Ranger à la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout est terminé. Après un séjour de cinq semaines et des poussières, le brise-glace en aura été quitte pour six opérations de déglaçage afin d’ouvrir la voie au Saaremaa I. La facture reste à confirmer, mais elle pourrait atteindre jusqu’à 738 800 $.

Arrivé dans le port de Matane le 29 janvier, le navire de la société Marine Atlantic de Terre-Neuve-et-Labrador est rentré au bercail le 8 mars. « Pour nous, il était primordial de tout mettre en œuvre pour assurer la fiabilité du service avec le Saaremaa », mentionne le porte-parole de la Société des traversiers du Québec (STQ), Bruno Verreault.

Le Northern Ranger, la STQ l’a vu comme une police d’assurance pour respecter le plus possible l’horaire, d’autant plus que le Saaremaa I en était à son premier hiver en service. La société considère que c’est mission accomplie puisque le taux de réalisation des traversées a été de 92,3 % avec 144 départs effectués sur 156 planifiés.

Faut-il rappeler que le navire de relève a connu bien des ennuis en décembre. Les annulations de traversées se sont multipliées et près d’un départ sur quatre n’a pas eu lieu pour un taux d’efficacité de 73 %. En plein temps des fêtes, cette contre-performance a fait mal.

Le prix à payer

Selon la STQ, le coût relié à la présence du brise-glace à Matane est le prix à payer pour améliorer le service à la liaison Matane-Côte-Nord en l’absence de son navire régulier, le F.-A.-Gauthier.

Le contrat liant la STQ au propriétaire du Northern Ranger était affiché à un maximum de 738 800 $ dans le système électronique d’appels d’offres du gouvernement du Québec. Par contre, pour le moment, le coût réel reste toujours à établir, précise Bruno Verreault en faisant notamment référence aux factures à rentrer.

« Il n’est pas sorti beaucoup quand même, on verra si cela aura un impact sur la facture », poursuit le porte-parole, tout en faisant remarquer que « les conditions de glace ont été très clémentes cette année ».

Par ailleurs, la date du retour à la maison du F.-A.-Gauthier reste encore à confirmer. Rappelons qu’il fait l’objet de travaux dans le port de Trois-Rivières depuis une semaine.

Soulignons que la STQ a remporté, lundi, le prix Teddy au Québec, attribué par la Fédération canadienne des contribuables. Par ce prix citron, l’organisme dénonce le gaspillage de fonds publics découlant de toute la saga du F.-A.-Gauthier.

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