Surveillance aux traverses : les chasseurs n’ont pas à s’inquiéter… si tout est conforme

Par Karine Dufour-Cauchon 11:18 AM - 10 mars 2021
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Voici un aperçu de la file d’attente du côté de Tadoussac en début d’après-midi vendredi. Photo courtoisie

Suite à l’annonce d’une nouvelle mesure de surveillance à la traverse Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine, la Société des Traversiers tient à rassurer les chasseurs… qui seront conformes à la réglementation sur les armes.

Bruno Verreault,  porte-parole de la STQ, indique que les agents de sécurité qui se posteront aux airs d’attente ont pour but d’intercepter les individus malveillants. Les chasseurs qui doivent transporter leurs armes «n’ont pas à s’inquiéter», déclare-t-il en entretien avec les Éditions Nordiques.

«Ça ne vise aucunement les chasseurs . Oui, ils transportent des armes, mais c’est barré et c’est sécurisé. Oui, l’agent pourrait demander à voir quel type d’arme la personne transporte, mais si c’est barré et conforme à la règlementation, il n’y aura pas de problème.  Ce ne sont pas les chasseurs qui sont visés dans cette opération, mais bien les personnes avec des intentions criminelles ou terroristes. Il y a une différence entre un fusil de chasse et un AK-47»,

Qu’arrive-t-il si l’arme du chasseur est mal entreposée, ou n’est pas conforme à la réglementation? Disons que les agents constatent une cargaison illégale autre que des explosifs ou des armes prohibées (comme de la drogue par exemple), que feront les agents?  Impossible d’en savoir, selon les propos du porte-parole.

D’un côté, les agents de sécurité n’ont pas le pouvoir des policiers, mais doivent s’assurer de la sécurité des lieux. La STQ ne précise pas s’ils contacteront les agents de la paix en cas de non-conformité des chasseurs, ou aux contrebandiers qui n’ont pas des visées terroristes.

«L’objectif est d’assurer la sûreté des installations et du navire. On ne mentionnera pas quelles seront les réactions de nos agents par rapport à cela.  Les agents n’ont pas de pouvoirs de constables. Ils ne sont pas des policiers et ne peuvent pas procéder à des arrestations. Ils sont là pour vérifier s’il n’y a pas de risque pour notre sécurité. Dans l’éventualité où l’on trouve une arme militaire par exemple, c’est assuré que la personne se voit refuser l’accès et les autorités seront avisées.

Les agents de sécurité auront entre autres la tâche de demander aux automobilistes d’ouvrir leurs valises, leurs sacs. Par contre, les agents ne vont pas procéder eux-mêmes à l’ouverture des sacs. Ils ne peuvent pas avoir de contact physique avec les personnes et leurs effets personnels.

C’est Transport Canada qui a décidé les traverses qui sont concernées par ces nouvelles mesures de sécurité.  Comme le transport est une compétence fédérale, c’est ce palier de gouvernement qui décide quels sont les standards de sûreté à établir pour les services d’embarcations.

Si quelqu’un refuse l’inspection, il se verra refuser l’accès à la traverse. Les vérifications ne devraient pas engendrer de délais supplémentaires pour la traverse.

Rappelons que la nouvelle mesure de surveillance entrera en vigueur dans la semaine du 14 mars. En plus du lien Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine, les traverses de Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola et de Québec-Lévis sont aussi visées.

 

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