Compétences versus connaissances à l’Institut d’enseignement de Sept-Îles

Par Sylvain Turcotte 9:30 AM - 30 janvier 2021
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Simon Dubé (à gauche), enseignant en mathématiques à l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, prône le développement des compétences dans sa façon d’enseigner.

L’Institut d’enseignement de Sept-Îles (IESI) se met au goût du jour au niveau de sa façon d’enseigner. Les compétences prendront le dessus sur les connaissances. Enseignant en mathématiques, Simon Dubé est l’instigateur de ce virage pédagogique que tend à prendre l’établissement.

Le contexte de la pandémie a amené ce constat et ce changement dans la façon d’enseigner. «Il y a quelque chose qui ne marche pas dans le système. Quand on s’intéresse aux compétences au lieu de seulement les connaissances, on voit qu’il y a des impacts aujourd’hui», mentionne M. Dubé.

L’enseignant soutient que l’élève qui a les compétences pour se questionner saura où et comment aller chercher les outils. «Il ne faut pas juste prendre une photo, mais une vidéo de soi. Développer les compétences permettra d’être meilleur, de maîtrise des outils».

«Il faut donner la chance aux élèves de s’améliorer, de faire des erreurs et de se développer pour que lorsqu’ils sortiront d’ici (école) ils soient capables de résoudre des problèmes, de travailler en équipe, de communiquer et d’être de bons citoyens», indique Simon Dubé, au sujet de ces compétences, tirées d’études de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

«Le savoir, tu peux l’apprendre. On y a accès partout», ajoute-t-il.

M. Dubé se réjouit aussi de l’ouverture de ses collègues enseignants de l’IESI face à cette approche.

«Ça change au niveau des évaluations. Oui, il y a encore des examens, mais il n’y a pas que ça. Il y a de la rétroaction». La façon de mettre l’emphase sur les compétences peut se faire de différentes façons dans chacune des matières. Des projets en sciences peuvent faire appel aux mathématiques et au français. Même la programmation informatique n’y échappe pas.

«Il faut que l’élève soit au centre des apprentissages, se connaître avec ses forces et ses faiblesses. C’est un apprentissage durable qui permet d’avoir de meilleurs ancrages ».