Ann-Sophie Bettez passe les deux prochaines semaines en Alberta. La Septilienne de 33 ans fait partie des 35 hockeyeuses qui prennent part au camp de l’entraînement de l’équipe nationale féminine, à Calgary, du 17 au 30 janvier.
Il y a près d’un an que les activités de la formation canadienne féminine sont arrêtées. « C’est un camp complètement différent en raison de la COVID, souligne Ann-Sophie. C’est le fun d’être là. On n’a pas joué depuis onze mois et on se retrouve enfin toutes sous le même toit ».
Un camp totalement différent en effet. Bettez a quitté Montréal en fin de semaine, passant un premier test pour la COVID. Depuis son arrivée à Calgary dimanche, un test par jour. C’est aujourd’hui (19 janvier) qu’elle saute sur la glace pour un premier entraînement. Pour les deux premières journées sur la glace, ça se passe par groupe de trois joueuses pour des pratiques d’une trentaine de minutes à raison de deux par jour. « Ce qu’on veut, c’est d’être sur la glace », affirme-t-elle.
La trentaine de joueuses se retrouvera ensemble sur la glace dès la fin de la semaine. Quelques parties seront disputées d’ici la fin du camp.
À 33 ans, Ann-Sophie Bettez, qui en est à une troisième année sur le programme, figure comme la vétéran parmi les attaquantes. « Je ne pense pas à ça. Ce n’est pas un facteur auquel je m’attarde. Je suis encore en forme et je suis toute jeune en dedans », dit-elle.
Championnat du monde et Olympiques
Ce camp à Calgary se veut préparatoire pour le Championnat mondial féminin 2021 de l’IIHF à Halifax et Truro, en Nouvelle-Écosse, du 7 au 17 avril prochain, compétition qui avait dû être annulée en 2020.
Bettez a mentionné qu’il pourrait y avoir un autre camp avant le tournoi puisque certaines joueuses ne peuvent être présentes à celui-ci de janvier.
Ces étapes s’inscrivent également dans le processus vers la centralisation en vue des Olympiques de 2022 à Pékin.
Que ce soit pour les Championnats du monde 2021 ou les Oympiques, Bettez espère y être. « C’est mon objectif. Je ferai tout en mon possible pour faire ma place, mais une étape à la fois. Je veux tout donner pour ne pas avoir de regrets. D’être revenue sur le programme de l’équipe nationale, c’est déjà un bon accomplissement », conclut-elle.
Le hockey féminin progresse
Malgré la pandémie, Ann-Sophie Bettez a eu l’occasion régulièrement de se retrouver sur la patinoire et de continuer à jouer au hockey. La Septilienne et plusieurs autres filles du programme national, une dizaine, ont pu fouler la glace de façon régulière depuis mars 2020, à l’exception de la période du deuxième confinement.
« Danièle Sauvageau nous a beaucoup aidé pour avoir des dérogations au Québec », a mentionné la Septilienne. Les hockeyeuses ont donc eu accès à l’Institut national du sport et à l’aréna de Verdun. « On devait pratiquer avec des masques, mais si c’est ça qui faut, c’est correct. Ça démontre notre passion ».
L’attaquante se réjouit d’ailleurs de la progression du hockey féminin et de voir que plusieurs joueuses de de la PWHPA (Professional Women’s Hockey Players Association) et du programme national s’entraînent à Montréal au centre de haute performance mis en place par Danièle Sauvageau, ancienne entraîneure de l’équipe canadienne. « C’est un bon pas vers l’avant », souligne la hockeyeuse âgée de 33 ans, qui a ainsi pu profiter d’environ cinq pratiques par semaine.
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