Construire un Igloo dans sa cour à Clarke City

Par Laurence Dupin 7:00 AM - 13 janvier 2021
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La structure n’en est qu’à ses débuts.

Nelson Juneau, Bianca Girard, Liam et Mari, famille de Clarke City ont, chaque année, de quoi occuper leur hiver. Cette année ne fait pas exception, malgré les mesures dues à la COVID-19. Ils se sont à nouveau lancés dans la construction de leur igloo maison.

À Sept-Îles depuis un peu plus de dix ans, la famille se lance chaque année dans un défi un peu fou qui réunit de nombreux amateurs de plein air comme eux. «Nous faisons cela pour combler le temps», précisent-ils. «C’est un concept, un projet fou qui d’habitude nous réunit avec nos amis et nos voisins.»

Le principe est simple, à partir d’une motte de neige, ils construisent un igloo qui, normalement, comprend de grandes salles, un bar… et qui permet d’accueillir plusieurs personnes. Cette année, il a fallu adapter le concept et l’intérieur de la motte va accueillir un parcours de jeux pour enfants ainsi qu’un poêle à bois avec la cheminée isolée.

«Cette année nous allons faire une finition plus détaillée avec des jeux pour les enfants. La structure finale va faire environ 40 pieds de long sur 15 à 20 pieds de large. Nous n’en sommes actuellement qu’au début. Nous creusons dans une butte de neige, ce n’est donc pas vraiment un igloo.»

La première étape consiste à accumuler de la neige pour faire une grande motte. Pour cela ils sont aidés par les voisins et amis qui utilisent leur machinerie pour leur apporter la matière première. « Il faut ensuite laisser la neige se compacter. Avec la pluie que nous avons eue dernièrement, nous avions couvert la motte mais l’eau est tout de même passé. Mais ça a été une bonne chose car l’eau est restée et la neige a bien durci ce qui simplifie le découpage.»

L’étape suivante est de tracer un chemin principal à la pelle puis de tailler des blocs à la scie électrique pour mettre en place le remblai. «En somme, nous commençons par créer le squelette. Au fil des années nous avons peaufiné nous technique. Pour finaliser le projet, il faut entre 200 et 300 heures de travail surtout que cette année nous devons respecter les mesures et nous ne pouvons pas être plus de deux ou trois à travailler en même temps pour pouvoir respecter la distanciation. Malgré tout nous avons beaucoup de plaisir à faire ça. Nos enfants sont bien impliqués dans le projet. Ils voient évoluer le projet et y participent.» En effet, c’est l’occasion pour eux d’apprendre à utiliser les différents outils nécessaires.

C’est une porte de réfrigérateur qui sert d’entrée dans la structure. Avec l’annonce du couvre-feu, la famille était inquiète de ne pas pouvoir poursuivre son travail au-delà de 20 heures, mais il n’en est rien. La seule chose, c’est qu’ils devront uniquement travailler en famille pour les quatre prochaines semaines.

Cette idée de construire des structures comme celles-ci ne date par d’hier. En effet, Nelson a appris à créer de petits abris lorsqu’il était chez les cadets. «J’ai commencé à créer de plus grandes structures depuis l’université. J’ai est même créer avec sept salles lorsque j’étais à Québec. »

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