La Côte-Nord devrait être traitée différemment selon les chambres de commerce

Par Laurence Dupin 6:33 PM - 6 janvier 2021
Temps de lecture :

Kateri C. Jourdain .

Suite aux annonces du premier ministre François Legault sur le retour du confinement, la réaction des chambres de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM) et de Sept-Îles-Uashat-mak-Mani-utenam (CCSIUM) ne s’est pas faite attendre.

Toutes les deux réclament que la région de la Côte-Nord soit traitée d’une manière différente du reste du Québec.  « Conscientes de la fragilité du système de santé, nous comprenons que des mesures additionnelles doivent être mise en place, mais les Chambres de commerce demandent tout de même que les entreprises de la région puissent recommencer leurs activités tout en maintenant les mesures de préventions mises en place avant et durant la période des fêtes », précisent-elles.

Elles rappellent aussi que depuis mars, la Côte-Nord est la région où on dénombre le moins de cas (15 cas actifs actuellement).  Elles ne remettent nullement en cause le couvre-feu et saluent les ajustements faits par le gouvernement permettant la cueillette des achats pour les commerces de détail.

Pour Jean-François Gauthier, vice-président de la CCIM, « il est absurde que les entreprises de la région doivent se plier aux mêmes restrictions que l’ensemble du Québec. Déjà aux prises avec plusieurs problèmes financiers, ce confinement sera fatal pour plusieurs entreprises alors que le gouvernement peut éviter cette situation ». De son côté, ajoute : « Même si les secteurs manufacturiers et miniers demeurent ouverts, il n’en demeure pas moins que la Côte-Nord compte d’autres secteurs d’activités qui seront pénalisés. Certaines entreprises n’ont malheureusement pas la même capacité de rebondir économiquement en cas d’un deuxième confinement que les entreprises œuvrant ailleurs au Québec. », précise la co-présidente de la CCSIUM, Kateri C. Jourdain.

Gabriel Striganuk, également co-président de la CCSIUM mentionne « qu’une fermeture de la région, comme lors de la première vague, serait une décision plus juste et sensée. Même si le gouvernement mentionne qu’il n’est pas possible financièrement de maintenir des barrages routiers, nous sommes convaincus que l’impact économique sera moins important que de paralyser une partie de l’économie de notre région. Nous sommes aussi d’avis que les mesures doivent viser à réduire la transmission communautaire, mais sommes d’avis que les commerces devraient pouvoir poursuivre leurs activités dans le respect de l’ensemble des mesures ».

Les deux Chambres de commerce demandent donc une rencontre avec le ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien. « Nous devons faire partie de la table de discussions avec nos élus et notre ministre responsable de la région. Les chambres sont les porte-parole des communautés d’affaires lourdement impactées et notre apport aux discussions est non négligeable », confie Antonio Hortas, président de la CCIM.

Partager cet article