F.-A.-Gauthier : le jour de la marmotte pour l’un, un mauvais classique de Noël pour l’autre

Par Charlotte Paquet 11:44 AM - 1 Décembre 2020
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En janvier 2020, au retour en service du F.-A.-Gauthier après une absence de 13 mois, tous les espoirs étaient permis pour l’avenir. On aperçoit le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, et le président-directeur général de la Société des traversiers du Québec, Stéphane Lafaut.

La mise hors service du F.-A.-Gauthier pour trois mois à la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout en excède plus d’un, dont le maire Yves Montigny et le député Martin Ouellet. Pendant que l’un compare littéralement cette nouvelle défaillance à un jour de la marmotte, l’autre y voit là un malheureux classique de Noël à revivre.

« C’est incroyable. C’est comme si on revenait au jour de la marmotte. Les citoyens de Baie-Comeau sont découragés de ce bateau-là », lance le maire de Baie-Comeau, atterré pour cette énième tuile pour le navire amiral de la Société des traversiers du Québec (STQ). Cette fois-ci, un joint d’étanchéité à l’un des propulseurs est en cause.

L’élu est inquiet non seulement pour la fiabilité des liaisons entre les deux rives d’ici la fin février, mais aussi pour l’avenir avec le F.-A.-Gauthier. « On se demande si ce bateau-là va être capable de continuer à faire la liaison longtemps entre les deux rives. »

Il admet que la situation de décembre 2020 est différente de celle de décembre 2018, quand des problèmes de vibration décelés sur le navire avaient finalement mené à sa mise au rancart pour un peu plus d’un an. Oui, le Saaremaa I est là pour prendre la relève cette fois-ci, mais il n’a pas le même gabarit que l’autre pour affronter les conditions de navigation particulièrement difficiles à ce temps-ci de l’année.

Selon Yves Montigny, la STQ doit étudier toutes les options possibles pour faciliter la tâche au bateau de relève. Il pense à des traversées qui tiendraient compte des marées pour faciliter l’accostage dans le port de Matane en situation de glaces ou encore à la présence d’un brise-glace à proximité.

Alors que la traverse Matane-Côte-Nord s’apprête à vivre ce troisième temps des Fêtes consécutif avec un service non optimal, le maire de Baie-Comeau rappelle son importance pour l’approvisionnement en biens de toutes sortes et, entre autres, les déplacements des travailleurs et des personnes nécessitant des soins de santé.

Un député exaspéré

Le député péquiste de René-Lévesque, Martin Ouellet, se dit exaspéré. « J’ai l’impression de revivre un classique de Noël », laisse-t-il tomber.

Après un détour par le port de Trois-Rivières, le F.-A.-Gauthier prendre la mer pour le chantier maritime Davie à la mi-janvier. La cale sèche devrait se poursuivre jusqu’à la fin février. Qui paiera la facture, s’interroge le député, inquiet que ça puisse être encore la STQ?

Une chose est sûre dans l’esprit de Martin Ouellet, la société d’État doit envisager la reprise d’un service aérien entre les deux rives si le Saaremaa I ne traverse pas en raison des mauvaises conditions de navigation. « J’ai demandé à M. Lafaut, hier (lundi), de considérer la mise en place de ponts aériens. Évidemment, ça représente des coûts, mais je vais faire des représentations auprès du ministère des Transports pour ça », indique-t-il.

Selon lui, Stéphane Lafaut semblerait à tout le moins ouvert à la présence d’un remorqueur à proximité du port de Matane.

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