Les travailleurs du service public font pression sur le gouvernement

Par Laurence Dupin 2:02 PM - 14 novembre 2020
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Les travailleurs et travailleuses étaient réunis devant le 456 rue Arnaud.

Les travailleurs et travailleuses des services publics s’étaient donnés rendez-vous devant le bâtiment du 456 avenue Arnaud qui regroupe la plupart des bureaux du gouvernement du Québec, samedi 14 novembre. Ils veulent faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir des augmentations de salaire en adéquation avec l’augmentation du coût de la vie.

Guillaume Tremblay, président du CCCN – CSN (confédération des syndicats nationaux) était un peu fatigué samedi mais tenait bon. En effet, les travailleurs et travailleuses avaient tenu une vigie toute la nuit depuis vendredi soir.  Celle-ci s’est conclue par un rassemblement et des allocutions où les personnes présentes ont scandé des messages à l’attention du premier ministre et de la présidente du Conseil du trésor : « Legault, Lebel, n’attendez pas la prochaine crise », « Urgence d’agir, services publics à rebâtir », « Des services plus humains, pour le Québec de demain ».

« Nous demandons une augmentation de 2$ de l’heure la première année et 7 cents ou 2.2% pour les deux années suivantes. La population nous soutient car nos services sont essentiels », précise Guillaume Tremblay.  « Nos services publics s’écroulent depuis trop longtemps. Aujourd’hui, on voit l’étendue des dégâts et c’est toute la population qui en souffre. Entre les discours publics de M. Legault et ce qui se passe à la table des négociations, il y a un fossé. Nous n’avons aucune écoute ».

Selon lui, la raison principale invoquée par le gouvernement pour justifier les mesures de confinement actuelles, c’est justement la capacité affaiblie de réponse du système de santé. Système qui a été affaibli par les mesures d’austérité des dernières décennies. « M. Legault l’a dit à maintes reprises : nous sommes arrivés dans cette crise avec des réseaux fragilisés et c’est pourquoi il a dû, au cours des derniers mois, prendre des décisions qui, à leur tour, ébranlent l’ensemble du Québec. Pensons aux bris de service en santé et services sociaux qui se multiplient, avec des interventions chirurgicales annulées et des suivis qui tardent. Pensons au réseau de l’éducation, dont les ressources humaines et financières sont étirées au maximum depuis des mois, et qui montre des signes de plus en plus inquiétants d’épuisement généralisé. Pensons aussi à toutes les activités commerciales mises en suspens et les impacts que cela entraîne sur notre économie. »

Si rien n’avance, Guillaume Tremblay est formel : «Nous allons intensifier la pression, augmenter les moyens».

 

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