En souvenir de tous les vétérans

Par Laurence Dupin 9:00 AM - 11 novembre 2020
Temps de lecture :

Le mémorial canadien de Vimy en France.

Cette année 2020 marque le 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La campagne du Coquelicot qui rend hommage aux vétérans canadiens a dû s’adapter à la COVID-19.

Le coquelicot cette année était disponible dans des magasins comme Jean Coutu mais aucun kiosque en raison de la pandémie. Un changement important cette année est l’introduction de nouvelles boîtes de dons sans contact, élaborées en partenariat avec la Banque HSBC Canada.

Le coquelicot est typique des pays du Commonwealth. Le symbole est différent dans d’autres pays. Par exemple, en France, il s’agit du bleuet en souvenir de la couleur de l’uniforme des Poilus (surnom des soldats français de la Première Guerre mondiale). Le choix de la date du 11 novembre n’est pas anodin puisqu’il s’agit de la date de signature de l’armistice de 1918 qui mit fin à la Première Guerre mondiale.

Le Canada et les autres pays du Commonwealth ont participé à la bataille des Flandres en 1917 (bataille de Passchendaele), or dans les Flandres peu de coquelicots poussaient. Suite aux bombardements, les terrains crayeux se sont enrichis en poussières de chaux favorisant la pousse de coquelicots. Les coquelicots fleurissaient sur le bord des tranchées et sur les tombes des soldats. À la fin de la guerre, la chaux a été absorbée par la terre et les coquelicots ont disparus.

C’est le lieutenant-colonel John McCrae, médecin militaire canadien qui fit le lien entre les champs de bataille et les coquelicots. Il en fit même un poème intitulé In Flanders Fields. Le coquelicot est donc devenu le symbole des soldats morts au combat.

Le port du Coquelicot est adopté par l’American Legion en 1920 et il est proposé de vendre, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armistice, des coquelicots en tissus faits à la main, afin de recueillir de l’argent pour les orphelins de guerre.

Les soldats canadiens vont participer à des batailles célèbres notamment celle d’Ypres (1915, où les Allemandes utilisent du gaz toxique) de la crête de Vimy (1917), celle de Passchendaele (troisième bataille d’Ypres 1917), la bataille de la Somme (1916) et la bataille d’Amiens en 1918. Toutes ces batailles ont lieu dans le Nord de la France (aujourd’hui les Hauts-de-France). 67000 Canadiens vont y laisser la vie (sur une population de 7 millions d’habitants à l’époque).

Le Nord de la France est parsemé de cimetières militaires et de monuments à la mémoire des soldats canadiens qui se sont battus pour la liberté.

Alors qu’il ne reste aujourd’hui plus aucun survivant des batailles de la Première Guerre mondiale (le Canada a perdu son dernier vétéran en 2010 et le tout dernier vétéran en Australie en 2011), cette journée du Souvenir est destinée à tous les vétérans.

Partager cet article