COVID-19 : Cayenne patiente et s’illustre à la fois

Par Charlotte Paquet 10:05 AM - 22 octobre 2020
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Il tarde à Cayenne, de vrai nom Stéphanie Bouchard-Tremblay, de pouvoir enregistrer son premier album, dont elle prévoit la sortie à l’automne 2021. On y retrouvera la pièce Au nord du nord, qu’elle a écrite en hommage à sa région d’origine, la Côte-Nord. Photo courtoisie

Le coronavirus a beau retarder le début de sa carrière professionnelle et la sortie d’un premier album, Cayenne fait contre mauvaise fortune bon cœur. Comme tant d’autres artistes, elle en profite pour créer et, cerise sur le sundae en ces temps difficiles, ramener des prix du dernier Festival international de la chanson de Granby (FICG).

Pas si mal finalement pour l’auteure-compositrice-interprète de 31 ans originaire de Baie-Comeau. De son vrai nom Stéphanie Bouchard-Tremblay, elle a quitté sa ville natale à l’âge de 20 ans pour poursuivre ses études universitaires à l’Université du Québec à Montréal en enseignement de l’anglais langue seconde.

À la fin août, Cayenne s’est distinguée au FICG en mode virtuel avec deux honneurs, soit le prix Artisti assorti d’une bourse de 1 000 $ pour sa présence artistique et, ex æquo, le prix du Réseau centre qui lui permettra de participer à une vitrine auprès des diffuseurs de l’Estrie.

En raison de la situation, aucun grand lauréat n’a été consacré pour la 52e édition de l’événement. C’est donc dire que les 24 demi-finalistes de cette année pourront se réinscrire en 2021, ce qui réjouit Cayenne.

Notons que l’artiste est parvenue à épater la galerie avec trois de ses compositions, dont Au nord du nord, dans laquelle elle rend hommage à sa Côte-Nord natale.

Comme à son habitude, elle s’est accompagnée à la guitare, un instrument qu’elle a appris en autodidacte en recevant sa première guitare en cadeau à l’âge de huit ans.

Sur pause et pas

Finissante de l’École nationale de la chanson en 2019, soit une formation menant à une attestation d’études collégiales qui lui a permis d’apprendre les rouages du métier, Cayenne poursuit les étapes pour devenir officiellement artiste professionnelle, mais la pandémie ralentit son erre d’aller. Heureusement, la Stéphanie en elle gagne sa vie en enseignant en quatrième année.

« Depuis la COVID, je ne la vis pas beaucoup, ma carrière. J’ai fait comme d’autres artistes, je me suis mise en mode création. Je suis encore là-dedans », raconte-t-elle.

« Comme artiste, ça ne me tentait pas de commencer ma carrière en mode COVID », poursuit celle qui a fait partie de la défunte formation Dalhousie Grooves, de Montréal, qui s’est produite à quelques occasions à Baie-Comeau pendant ses cinq ans d’existence et a même déjà remporté l’ancien Festival des souches.

Cayenne vise toujours l’enregistrement d’un premier album pour l’automne 2021. Elle invite d’ailleurs les gens de la Manicouagan et de la Côte-Nord à surveiller à ce moment-là les diverses stations de radio de la région puisqu’elle a bien l’intention d’y faire tourner sa chanson Au nord du nord, écrite à partir de souvenirs de voyage le long de l’incontournable route 138.

« C’est vraiment des métaphores, des images que je raconte. Je finis en disant qu’il n’y a rien pour moi qui vaut la Côte-Nord pour recharger mes batteries. Je suis vraiment vendue Côte-Nord », assure-t-elle.

Enfin, invitée à démystifier les raisons pour lesquelles elle a choisi son nom d’artiste, Cayenne explique qu’au départ, elle adore la bouffe épicée.

Mais ce nom provient aussi de sa personnalité. « J’aime ça quand ça pique, quand c’est audacieux. Le côté qui dérange un peu, j’aime l’avoir dans mes chansons », avoue celle qui aime surprendre et, pour reprendre ses propres mots, « jouer avec le feu ».

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