Élodie Maltais de Pointe-Lebel aborde l’intimidation dans ses mangas

Par Charlotte Paquet 10:04 AM - 17 octobre 2020
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Élodie Maltais a 12 ans et dessine des mangas depuis quelques années déjà. Récemment, deux dessins traitant d’intimidation sont sortis de son imagination. Juxtaposés, ils expriment à la fois la douleur de la victime et le soutien de l’entourage. Photo courtoisie

Élodie Maltais dessine des mangas. Elle s’adonne à ce loisir depuis quatre ans déjà et ses deux dernières créations sur la thématique de l’intimidation sont remplies de sens, même si elle assure n’y avoir jamais été confrontée.

L’élève de sixième année de l’école La Marée à Pointe-Lebel qui a découvert les bandes dessinées japonaises qu’on appelle mangas lors d’un atelier offert dans le cadre de la Semaine de la famille, vient de réaliser deux mangas qui, en fin de compte, n’en font qu’un.

Juxtaposées, les deux œuvres représentent la douleur, certes, mais aussi l’espoir. Sur le dessin de gauche, c’est la représentation de la souffrance d’une jeune fille intimidée et dont la main gauche tend à vouloir sortir de son cadre. Une multitude d’expressions blessantes entourent le personnage.

Sur le dessin de droite, une autre jeune fille souriante cette fois-ci tend la main vers celle de la victime, comme si elle voulait lui transposer sa force et son soutien.

« Le dessin de la personne qui est joyeuse, pour moi, ça me représente », souligne Élodie, qui affirme avoir tout de même été touchée par le résultat final des deux mangas côte à côte. « Je l’ai trouvé lourd, je me suis sentie mal, c’est comme si je me sentais oppressée. »

Mais pourquoi aborder le thème de l’intimidation dans des mangas? À cela, l’élève de 12 ans n’a pas d’explication. « Je venais d’arriver de l’école, j’étais dans un mood content et il m’est venu l’idée de dessiner ça », assure-t-elle. Elle a fait des recherches sur Internet pour bonifier le nombre de messages haineux inscrits sur un manga.

Pourquoi des mangas?

Depuis l’atelier suivi avec Anna Fillion, de L’Annatelier, lorsqu’elle avait huit ans, la jeune fille n’a jamais cessé de dessiner et de perfectionner son art. « C’est la seule affaire que je sais dessiner bien », indique-t-elle.

Elle réalise en moyenne deux mangas par semaine qu’elle conserve précieusement dans un cartable. La pandémie de COVID-19 l’a aussi inspirée dans la création d’un manga portant le masque. Elle a aussi deux autoportraits dans son cartable, l’un dessiné en 2018 et l’autre tout récemment.

Avec les années, ses œuvres se sont améliorées et les détails de ses personnages ont explosé.

Même si elle est encore toute jeune, Élodie caresse aujourd’hui le rêve d’étudier en arts. L’avenir dira si elle réalisera son « grand projet de vie », comme elle l’exprime si bien.

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