Le Drakkar vit dans sa bulle du matin au soir
Jean-François Grégoire (à droite) dirigeait son premier match, hors concours, à titre d’entraîneur-chef dans la LHJMQ. Il est accompagné de son adjoint Antoine Samuel. Avec masque et lunettes, pas toujours facile de reconnaître les gens…
On recommande souvent aux sportifs de se créer une bulle afin d’être au sommet de leurs possibilités. Comme tous les autres joueurs de la LHJMQ, les porte-couleurs du Drakkar sont eux aussi carrément dans leur bulle, au sens littéral du terme, gracieuseté de la COVID-19 et ses conséquences.
« Tout est compliqué avec la COVID. J’ai de la paperasse comme jamais à remplir », a lancé le directeur général de l’équipe, Pierre Rioux, avec un sourire sous son masque. « Mais ce qui est important, c’est que les jeunes soient heureux. Ils contents de jouer au hockey », a-t-il ajouté.
Pour ce qui est de l’environnement fermé de l’équipe, « le personnel administratif et l’équipe d’encadrement scolaire ont fait beaucoup d’efforts pour créer une bulle (au centre Henry-Leonard). Les joueurs ont leur entraînement individuel ici, ils dînent ici, ils vont à l’école ici », a-t-il indiqué au Manic mardi, après la première période du premier match hors concours du Drakkar, qui l’a emporté 4-1 aux dépens des Saguenéens de Chicoutimi.
Autre effet du coronavirus, le petit nombre de joueurs présents au camp, soit 33. Déjà dès la fin de la semaine, Rioux souhaite ramener ce chiffre à 21, ce qui n’inclut toutefois pas les deux Européens, Valentin Demchenko et Raivis Ansons, qui arriveront peut-être la semaine prochaine.
« Les joueurs savent très bien qu’une semaine, c’est court et il y a peu de temps pour faire sa marque, et pour le personnel hockey peu de temps pour se faire une idée. Tout le monde a à s’ajuster », a souligné celui qui dit songer à garder trois gardiens, question de se prémunir si un pépin arrivait à l’un d’entre eux, car en raison des mesures sanitaires, « ça peut être difficile de faire monter des joueurs cette saison ».
Il manque de familles
La pandémie, puisqu’on en parle encore, occasionne aussi bien d’autres pépins à l’administration et aux bénévoles de l’équipe. Un de ces écueils concerne les familles de pension des joueurs, déjà pas si facile à dénicher en temps normal.
Ainsi, en raison de certains facteurs de risque lié à la COVID et des exigences de la santé publique, des familles d’accueil régulières ont dû céder leur place cette année.
« Les responsables ont dû travailler très fort pour trouver des familles, autant pour le camp que pour la saison. Je crois qu’on en est présentement à une ou deux familles encore à trouver », a fait valoir le patron hockey.
Quant à Jean-François Grégoire, qui était officiellement en charge mardi derrière le banc du Drakkar pour une première fois, Rioux était encore plus que satisfait de son choix pour prendre la relève de Jon Goyens, même s’il assure qu’il a reçu « beaucoup de c.v, et des intéressants ».
« C’était inattendu, c’est sûr (la démission de Goyens). Je savais qu’il y avait certaines craintes chez Jon, mais pas au point de prendre ce genre de décision à deux jours du camp d’entraînement, soutient-il. Mais dans ce genre de situation, il y a des opportunités qui s’ouvrent pour certains et le temps était venu de donner une chance à Jean-François, qui la mérite amplement. »
Pour le dirigeant, Grégoire représente un choix qui s’imposait. « On dit qu’on veut avoir des joueurs qui veulent venir ici, qui sont contents de venir à Baie-Comeau. C’est exactement ce qu’on a avec JF, qui s’est installé à Baie-Comeau avec sa femme depuis qu’il est avec nous. C’est un gars loyal à l’équipe », a déclaré Pierre Rioux.
Pour ce qui est du futur adjoint à Grégoire, « le dossier avance ». Le coach et le dg ont déjà soutiré quelques noms parmi les candidatures reçues et la ronde d’entrevues a débuté.
Par la bande
Julien Létourneau, Nathael Roy, Mathys Poulin et Matteo Lamoureux, dans un filet désert, ont marqué pour le Drakkar. Les deux premiers buts étaient de toute beauté, dignes des jeux de la semaine…Le seul but des Sags a été accordé à Xavier Roy, mais c’est un joueur du Drakkar qui a glissé la rondelle entre les jambières du gardien Olivier Ciarlo…L’éclairage a été changé au-dessus de la patinoire. Un changement plus que positif…Les deux équipes se revoient jeudi à Chicoutimi.
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