Le Centre de santé prêt pour une deuxième vague

Par Laurence Dupin 9:41 AM - 26 août 2020
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Claude Lévesque est plutôt positif mais reconnaît qu’il y a encore des préoccupations.

Alors que le gouvernement du Québec a accordé 106 millions de dollars supplémentaires pour embaucher 1000 travailleurs de plus à la Direction de la santé publique, le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord travaille d’arrache-pied pour être prêt en cas de possible deuxième vague.

Le plan gouvernemental a été mis en place en consultation avec les différents centres de santé et hôpitaux, le CISSS de la Côte-Nord ne faisait pas exception. Claude Lévesque
Président-directeur général par intérim est confiant sur leur capacité à répondre aux besoins.

Un groupe d’intervention

« Notre objet de préoccupation est bien sûr la main d’œuvre. Nous travaillons depuis début juillet sur un plan de contingence pour nous préparer. Nous avons mis en place deux groupes, un groupe de prévention et un groupe d’intervention », précise-t-il. Ce dernier interviendra rapidement dans les endroits où cela pourrait s’avérer nécessaire.

« Imaginons une éclosion dans un CHSLD (centre d’hébergement et de soins de longue durée) l’équipe sera à même d’intervenir rapidement pour tester le personnel et remplacer ceux qui devront être mis en quarantaine. Notre plan de contingence prévoit ce genre de scénarios », confie Claude Lévesque. Comme il le précise, pour une fois, le nombre du personnel est en surplus positif de 200 employés notamment grâce à l’aide de Sainte-Justine ou du CHUM de Montréal.

Le CISSS de la Côte-Nord travaille sur les différents scénarios qui pourraient se présenter dans les mois à venir. « Nous les adaptons à chaque territoire. Les axes proposés par le gouvernement sont cette fois modulable suivant où on se trouve contrairement au début de cette pandémie. »

La Santé publique en collaboration avec le CISSS vont ainsi pouvoir s’adapter suivant si l’éclosion se trouve à Sept-Îles, Baie-Comeau ou les secteurs de la Basse-Côte-Nord qui ne sont pas accessibles par la route.

Grippe et reprise des classes

Le CISSS va aussi devoir faire face à la campagne de vaccination grippale. « Une autre chose qui nous préoccupe », précise Claude Lévesque, « c’est le dépistage. Avec la reprise de l’école et le fait que les enfants sont souvent malades, comment allons-nous procéder ? Allons-nous dépister toute la classe, seulement ceux présentant des symptômes ? Nous réfléchissons à la façon dont nous allons agir et quel va être le rôle de l’école. Nous allons rencontrer les directeurs afin que nous puissions nous coordonner ».

En ce qui concerne le matériel nécessaire comme les masques, les gants… les réserves du CISSS sont significatives. Pour le président-directeur général, le volet dépistage en général est un des axes de préoccupation. « Il nous faut faire attention aux écouvillons de dépistage, mais aussi aux volumes d’analyse. En effet, nous avons augmenté nos fréquences d’envoi à Chicoutimi, mais des centres comme celui de Blanc-Sablons ne peuvent traiter que de petites quantités de tests. En cas d’éclosion, il faudrait envoyer les tests ailleurs. Actuellement nous pouvons répondre à la demande, nous connaissons le volume total des analyses que nous pouvons effectuer. »

Claude Lévesque se veut très positif et tient surtout à souligner tout le travail effectué par les employés du CISSS, « ce sont nos anges et ils méritent ce surnom».

 

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