Ironman : la pandémie n’arrête pas Jean-François Boily

Par Sylvain Turcotte 7:00 AM - 20 août 2020
Temps de lecture :

Jean-François Boily avec ce dont il aura besoin le 22 août pour réaliser son premier Ironman qu’il terminera chez lui sur la rue de la Rive dans le secteur des plages à Sept-Îles, après 3,8 km de natation, 180,2 km de vélo et 42,2 km de course à pied.

Il faut être surhumain, voire un peu fou pour se lancer dans un Ironman. Et pour en arriver là, dans ce sport enchaînant la natation, le vélo et la course à pied, on commence généralement par un triathlon. Pas pour Jean-François Boily. Il ira pour la totale ce samedi 22 août, pas en compétition puisque la COVID-19 aura eu raison de ses plans, mais en solitaire, ou presque, dans la région. « Si j’avais commencé par un demi et que je n’aurais pas aimé ça, je n’aurais jamais voulu faire un complet, alors que là je pourrai cocher full Ironman de ma To do list ».

Le Septilien compte notamment à son actif quelques duathlons (course, vélo, course) à Port-Cartier, un 42,2 km couru au Marathon Mamu à la fin juin 2019 et des épreuves de Spartan Race. Cette fois, pas de demi-mesure. Pas de demi Ironman pour commencer, il ira pour 3,8 km dans l’eau, 180,2 km à pédaler et 42,2 km d’enjambées. Un défi qui le sort de sa zone de confort.

C’est en octobre 2019 que Jean-François Boily s’est donné cet objectif de réaliser un premier Ironman, mettant toutes les chances de son bord, s’enquérant les services d’un entraîneur en Steve Horth de Bionick Triathlon.

Plan numéro un, être au sommet pour le rendez-vous de Tulsa en Oklahoma en mai. Pandémie de la COVID-19 dans le portrait, l’événement est annulé. Le Septilien se donne alors deux autres options, l’épreuve de Maryland ou celle de Tremblant en septembre. Toutes deux annulées pour 2020 dans les dernières semaines.

Comme son rythme de vie familiale et celui professionnel ne lui permettent plus de pousser la machine autant en entraînement, c’est à Sept-Îles qu’il fera son propre Ironman.

Il se lancera à l’eau, de son quai au lac des Rapides, dès 6h. Sa transition natation/vélo, il la fera du stationnement d’Héli-Boréal dans le parc industriel. Par la suite, direction Port-Cartier à vélo pour revenir vers Moisie et compléter la distance dans le secteur des plages, où de chez lui, il enfilera ses souliers de course pour trois boucles de 14 km dans les rues environnantes, avec comme ligne d’arrivée, sa demeure sur la rue de la Rive.

En solo ou presque

La publication de son « défi pandémie » sur son compte Facebook a eu écho chez certains de ses amis qui relèveront une partie de la distance avec lui. Pour la section course à pied, les coureurs pourront laisser leurs ravitaillement à l’une des trois tables situées à 3,5 km l’une de l’autre.

Après la partie natation, « je serai heureux, c’est ma bête noire », a mentionné le sportif âgé de 44 ans qui, en octobre dernier, peinait à faire une longueur en piscine. « Je nageais comme une roche ». Après, « sur le bike et à la course, je vais me déchaîner ».

Il espère un chrono final entre 11 heures et 12 heures. Il vise se lancer à vélo vers 7h30-8h et « j’aimerais avoir mes running dans les pieds à 13h ». Sa seule inquiétude, le vent. Advenant que la météo ne soit pas favorable et que les vagues soient très hautes sur le lac, ce sera partie remise au lendemain pour son défi.

Il entend s’attaquer à son premier Ironman dans les règles de l’art, même s’il n’aura rien d’officiel. Il compte respecter à la lettre les distances et la règlementation, donc pas d’aspiration pour la partie vélo.

S’il se dit prêt physiquement, « le mental va jouer pour beaucoup. Je me suis préparé adéquatement ». Il lui aura fallu être discipliné et conjuguer sa préparation avec son emploi et la garde de ses filles une semaine sur deux.

Après, il est clair qu’il s’accorde une pause! Fortement méritée!


Du temps et du temps à l’entraînement!

Avant ce moment à venir, Jean-François Boily a consacré beaucoup d’heures à s’entraîner, à devoir composer avec des changements de plan. Son entraînement aura donc été prolongé de quelques semaines de plus, voire des mois, alors que son objectif de départ était ciblé pour mai. Des entraînements six à sept jours par semaine, de deux à trois heures minimum chaque fois, sinon plus, allant parfois de cinq à sept heures.

En raison de son boulot de pilote d’hélicoptères, il embarquait parfois à 3h du matin sur son tapis roulant pour enchaîner avec le rouleau à vélo. Il aura également passé deux semaines à Cozumel au Mexique, cet hiver, à s’entraîner à la chaleur, où il a goûté aussi à la natation en eau libre, qu’il préfère à la piscine.

Pour toute cette aventure, cette préparation, Jean-François Boily remercie Zone Vélo Ski et son propriétaire Daniel Arsenault pour le soutien et l’entretien de son vélo ainsi que son employeur, les Hélicoptères Canadiens, pour sa contribution financière.

Partager cet article