COVID-19 : Mieux vaut prévenir que guérir!

Par Sylvain Turcotte 9:16 AM - 21 juillet 2020
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Le microbiologiste et président de Eurofins-EnvironeX, Marc Hamilton, souligne l’importance du masque au fait que 40 à 45 % des gens qui attrapent la COVID-19 l’attrapent de personnes asymptomatiques. « Ils sont une menace, les plus à risque. On ne connaît pas qui est porteur. »

Où en est rendu le coronavirus? Pourquoi le gouvernement du Québec impose le port du masque? Le microbiologiste et président de Eurofins-EnvironeX, Marc Hamilton, nous donne son avis.

Le coronavirus a parcouru beaucoup de chemin depuis son apparition fin 2019, début 2020. En Amérique, il s’est notamment concentré entre le 30e et le 50e parallèle, du nord des États-Unis jusqu’au Canada. Actuellement, il frappe particulièrement en bas du 30e parallèle, soit au sud du pays de l’Oncle Sam, la Floride.

« Notre écosystème nordique joue un rôle majeur. Au Québec, les virus respiratoires se propagent moins l’été. On a donc un sursis. Pourquoi le masque? On veut se préparer au pire. Il élimine 90 % des risques entre les individus, il retient les microgouttelettes lorsqu’on parle, respire ou éternue. Le but, c’est de le contenir », indique M. Hamilton. Il renchérit en mentionnant que le masque, c’est pour la sécurité de tous, comme arrêter à un feu rouge.

Deuxième vague
L’écosystème changera à l’automne et le climat ne sera pas favorable. Le mercure se trouvera en bas de 15 degrés Celsius, l’indice UV sera moindre, les gens passeront moins de temps à l’extérieur et il y aura le retour à l’école et moins de travail à distance.

« Tout ça peut rendre favorable une deuxième vague, et avec les autres virus (grippe et rhume saisonniers). Le virus peut revenir en force. Le gouvernement ne veut pas être devant le fait accompli. Il veut le moins d’impacts possible. »

Et selon Marc Hamilton, il faudra s’y faire, « car ce n’est pas demain la veille que ça va être retiré. On en a pour trois à six mois », prédit-il.

Le microbiologiste mentionne que le Québec agit en pionnier en décrétant le port du masque obligatoire, seule province au Canada à l’imposer. « On est un banc d’essai pour les autres provinces et pays où ça reste fortement recommandé. Mieux vaut prévenir que guérir. Le gouvernement ne veut pas revivre le confinement. »

M. Hamilton souligne aussi l’importance du masque au fait que 40 à 45 % des gens qui attrapent la COVID-19 l’attrapent de personnes asymptomatiques. « Ils sont une menace, les plus à risque. On ne connaît pas qui est porteur. »

En plus du masque pour éviter la propagation, le microbiologiste et président de Eurofins-EnvironeX rappelle que les autres mesures d’hygiène ne doivent pas être abandonnées, notamment le lavage des mains. «Les mains restent un mode de transmission. »
Il est aussi pour le maintien de la fermeture des frontières, de pays qui ne sont pas en contrôle de la maladie.

« Si on acceptait d’ouvrir les frontières, ça amènerait potentiellement de nouvelles souches, un virus qui pourrait être plus infectieux. Le virus a subi plusieurs petites mutations depuis son apparition en Chine en décembre 2019. »

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