La dernière étude sur le pont sur le Saguenay sera mise à jour

Par Steeve Paradis 11:59 AM - 2 juillet 2020
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Le ministre François Bonnardel (à droite), en compagnie du ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien.

Moment attendu depuis longtemps jeudi matin à Baie-Comeau, alors que le ministre des Transports, François Bonardel, a annoncé la mise à jour de l’étude d’opportunité pour la construction d’un pont sur le Saguenay, une demande réitérée depuis des lustres par les forces vives du milieu.

Le ministre Bonnardel, accompagné de son collègue responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien, a confirmé le lancement de l’appel d’offres pour effectuer cette mise à jour « afin d’avoir toutes les données pour, un jour, construire ce pont ».

Cet appel d’offres, lancé aujourd’hui, permettra de déterminer le soumissionnaire qui sera choisi au début de 2021. M. Bonnardel a dit souhaiter que cette mise à jour soit complétée pour la fin de 2022.

Le ministre a laissé entendre que cet éventuel pont, combiné au prolongement de la route 138 en Basse-Côte-Nord, permettra la création d’un « corridor économique » entre le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador.

« C’est toujours trop long, mais on a eu l’assurance du ministre qu’il était favorable à ce qu’on accélère autant que possible la machine, tout en respectant la loi », a lancé le président de la Société du pont sur le Saguenay, Marc Gilbert, par ailleurs satisfait de l’orientation de Québec dans ce dossier.

« Dans la dernière année, le ministère (des Transports) a fait un travail en parallèle et a confirmé que la solution que la Société du pont a développé depuis des années tient la route, techniquement et financièrement. C’est un grand pas en avant », a ajouté M. Gilbert, qui sera du comité de liaison sur le projet.

On se souviendra que la Société du pont a toujours rejeté les hypothèses voulant qu’un pont sur le Saguenay à la hauteur de Tadoussac coûterait autour de 1 G$. Dans la dernière étude qu’il a menée, en 2015, l’organisme parle plutôt d’un pont à deux voies autour de 400 M$.

« On peut décrier les délais, un peu trop long à notre goût, mais aujourd’hui, on se tape dans les mains », a affirmé le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, qui estime que les démarches régionales pour le lancement de cet appel d’offres ont porté fruit.

Le député a aussi noté l’évolution du discours gouvernemental sur ce dossier avec l’expression corridor économique utilisée par le ministre Bonnardel. « Ce n’est pas seulement une infrastructure, c’est un outil de développement. »

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