Jules Croteau suit les traces de Guillaume Leblanc

Par Sylvain Turcotte 1:00 PM - 17 juin 2020
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Jules Croteau en action à la marche athlétique lors d’une compétition. Photo courtoisie

Un jeune de Sept-Îles suit les traces d’un dénommé Guillaume Leblanc, le médaillé d’argent du 20 km marche athlétique des Olympiques de Barcelone. Jules Croteau s’adonne à l’athlétisme depuis cinq ans. Le sportif âgé de 16 ans excelle dans la même épreuve que l’illustre Septilien dont la piste d’athlétisme derrière le Cégep porte son nom. En 2019, Jules a brillé en mettant la main sur le titre de la Coupe Québec volet endurance (toutes disciplines d’endurance confondues) et en gagnant l’or aux championnats provinciaux RSEQ et Civil au 1500 m marche cadet masculin. Entrevue avec ce sportif qui termine sa quatrième année du secondaire.

Q. D’où vient cette passion pour l’athlétisme?

R. J’aime les sports qui exigent de bonnes capacités cardiovasculaires et de l’endurance. L’athlétisme, c’est plein d’épreuves et je m’y suis intéressé avec les activités scolaires au primaire. Au début, je me démarquais au saut en hauteur, mais mon goût pour la course et les épreuves d’endurance m’ont mené à me signaler plus tard dans ces disciplines.

Q. Pourquoi la marche comme épreuve? Est-ce que Guillaume Leblanc est une inspiration pour toi, même si tu es trop jeune pour avoir pu suivre ses exploits?

R. Ma mère (Julie Marchand) m’a initié à la marche athlétique. J’ai essayé et j’ai continué ensuite. Elle m’a souvent parlé de Guillaume Leblanc. Je l’ai rencontré l’automne dernier au Gala de la Fédération québécoise d’athlétisme. Ce fut un bon moment. J’ai aussi rencontré Marcel Jobin (champion du Canada sur 20 km marche à quatorze reprises de 1969 à 1984) lors de compétitions à Montréal. La famille des marcheurs rapides et athlétiques du Québec est très solidaire et ils m’ont fait une place.

Q. Qu’est-ce que la marche demande comme qualité physique, préparation? Qu’est-ce que tu trouves le plus dur sachant que ce n’est pas l’épreuve qui regroupe le plus d’athlètes?

R. Ça prend une bonne capacité cardiovasculaire. La marche est très technique et requiert une grande endurance des muscles des membres inférieurs. Comme préparation, il faut s’entraîner au niveau de la technique, car elle est complexe et les compétitions sont jugées. Si la technique n’est pas respectée, le marcheur peut être disqualifié de la compétition.

Le plus dur, c’est de garder la motivation à s’entraîner tout seul car il y a peu de gens qui pratiquent la marche athlétique. C’est lors des compétitions que je peux rencontrer d’autres athlètes de ma discipline. On a tous ce défi qui est de pratiquer une discipline « moins populaire ».

Q. Quelles sont tes aspirations à court, moyen et long terme?

R. En raison de la COVID-19, je ne sais pas quand seront les prochaines compétitions. À court terme, je garde la forme et perfectionne ma technique et j’essaie d’améliorer ma vitesse tout en respectant la technique. À moyen terme, j’espère participer aux Jeux du Québec qui ont été remis à l’an prochain (à Laval). À l’été 2019, j’ai participé aux Jeux de la jeunesse de la Légion canadienne au sein de l’Équipe Québec. C’était vraiment une belle expérience. J’aimerais y participer à nouveau dans les prochaines années si c’est possible. Je n’ai pas de projet à long terme, je verrai avec le temps où cette aventure me mènera.

Q. Comme il ne devrait pas y avoir de compétitions cet été, comment entrevois-tu ta saison?

R. Je continue mes entraînements habituels malgré le fait que les compétitions soient annulées. Je veux être prêt lorsque le circuit de compétitions pourra reprendre ses activités.

Q. Qu’est-ce qui fait que tu arrives à garder la motivation à t’entraîner?

R. J’aime repousser mes limites. La marche est exigeante, parfois douloureuse, mais le sentiment de satisfaction est vraiment grand quand on atteint nos objectifs.

Q. Tu pratiques la marche depuis combien d’années?

R. Je fais des compétitions d’épreuves de marche athlétique depuis la cinquième année du primaire. Initialement, c’était pour m’amuser et par curiosité, mais on a rapidement vu que je pouvais me démarquer dans cette discipline. J’ai commencé à m’entraîner plus sérieusement, à la marche il y a quatre ans et je m’entraîne de façon rigoureuse depuis deux ans maintenant.

Q. Autres sports ou épreuves d’athlétisme que tu aimes pratiquer?

R. J’aime les épreuves d’endurance, donc j’aime les courses de demi-fond et de fond. Je me débrouille au triple saut, mais pas suffisamment pour faire des compétitions dans cette épreuve. J’aime aussi les courses de cross-country et je joue au soccer.

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