Des bébés saumons et des journalistes en herbe

Par Laurence Dupin 8:30 AM - 10 juin 2020
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Olivier est le premier élève à avoir remarqué qu’un œuf avait éclos.

L’école Du Boisé a repris comme toutes les autres il y a quelques semaines. Des classes en effectif réduit, de la désinfection, le respect de la distance… il a fallu s’adapter, mais cela n’empêche pas les projets.

Juste avant le début du confinement, l’école du Boisé avait reçu 200 œufs de saumon qui avaient été installés dans un aquarium. En provenance de la station piscicole du Ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs, ils devaient permettre aux élèves d’en apprendre plus sur le cycle de vie du saumon.

L’aquarium a été installé dans la classe en février puis est arrivé le confinement. Par chance, ce n’est que début mai que les premiers petits saumons ont commencé à avoir besoin de nourriture, soit environ une semaine avant la reprise. « Nous nous sommes inscrits au programme au mois de décembre et nous avons reçu le matériel en février », précise l’enseignante.

Aujourd’hui, les élèves qui ont la chance d’être en classe peuvent approcher l’aquarium et regarder les quelque 194 poissons qui s’y trouvent, mais en raison de la pandémie ils doivent s’y rendre un par un et ne rien toucher. C’est l’enseignante qui s’occupe de les nourrir. Les élèves restés chez eux ne sont pas oubliés puisque des photos et des vidéos sont prises pour leur permettre de suivre l’évolution en ligne.
Ces petits saumons seront relâchés dans la rivière Moisie, près du camping, la dernière semaine de juin. En raison de la pandémie, il n’est pas sûr que les élèves puissent y assister.

Pour rappel, le saumon est une espèce qui recoupe plusieurs environnements différents et qui est très difficile à protéger à toutes les étapes de son cycle de vie. Entre trois et quatre pour cent des petits saumons parviennent à survivre dans leur état naturel.

Un téléjournal
En raison de la COVID-19, le nombre d’élèves par classe est limité. Certains n’ont donc pas pu réintégrer leur classe normale et ont été regroupés entre première et troisième années ensemble. Il a donc fallu adapter les activités et chaque semaine un journal télévisé est réalisé.

Onze journalistes, caméraman, monteurs en herbe se relaient donc depuis la fin du confinement. Les rôles tournent lors de chaque tournage, chacun peut ainsi devenir présentateur, caméraman… etc. Se sont aussi les élèves eux-mêmes qui font le montage vidéo.

Leur but? «Nous voulons transmettre les informations sur le virus et sur l’école10», précisent-ils. Ces vidéos sont visibles sur la page Facebook de l’école.
La classe est bien équipée au niveau des nouvelles technologies puisque chaque élève à d’ailleurs un iPad.

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