Infirmière, le plus beau métier du monde

Par Sylvain Turcotte 4:00 PM - 12 mai 2020
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Nathalie Boulet Fournier est infirmière-chef de l’Hôpital de Sept-Îles depuis mars, au cœur de la pandémie mondiale de la COVID-19.

Nathalie Boulet Fournier s’est retrouvée infirmière en chef par intérim de l’hôpital de Sept-Îles en plein cœur de la pandémie de la COVID-19. Sa profession d’infirmière l’anime depuis des années pour les valeurs qu’elle lui apporte, la bienveillance et l’humanisme. Un rôle qui prend tout son sens en cette Semaine nationale de la profession infirmière.

« Ce qui m’anime, c’est que c’est une profession large, avec ses valeurs que je retrouve dans ma vie. J’ai le désir d’aider, de soigner des gens, d’être utile au bien-être des autres. On peut faire une différence. On peut entrer au plus profond de l’intimité des gens », souligne-t-elle.

Nathalie Boulet Fournier voit une marque de reconnaissance avec le thème choisi pour 2020, « Les infirmières, une voix faite pour diriger – Vers un monde en bonne santé ».

« Ça fait chaud au cœur. On entend souvent parler des conditions difficiles, mais on entend moins parler des bons côtés. Ça ne met pas en lumière le travail. On accorde beaucoup d’autonomie et de leadership aux gens des soins infirmiers. Je considère que les infirmiers et infirmières sont au cœur du système de santé. Ils sont un atout majeur. »

Comme message à ceux et celles qui aspirent à la profession, Mme Boulet Fournier a exprimé que c’est « un des plus beaux métiers au monde, avec plusieurs possibilités. » Une profession qui est animée par une autonomie, le désir d’aider, de faire une différence dans la vie des gens et remplie d’humanisme.


Nathalie Boulet Fournier, la chef d’orchestre

Il y a de ça une quinzaine d’années que Nathalie Boulet Fournier franchissait les portes du Cégep de Sept-Îles pour entamer sa formation en soins infirmiers. Il s’en est suivi un baccalauréat dans le même domaine au Centre universitaire de l’UQAC à Sept-Îles. Son intérêt marqué pour la gestion de la santé et l’avancement l’ont conduit à une maîtrise en science infirmière – volet recherche, maîtrise qu’elle couronnera à l’hiver prochain.

Celle qui occupe depuis mars le titre d’infirmière en chef par intérim à l’Hôpital de Sept-Îles a travaillé au sein de différents secteurs, notamment aux soins intensifs, à l’urgence, en médecine/chirurgie, en unité de courte durée gériatrique (UCDG) et en unité de réadaptation fonctionnelle intensive (URFI).

« Ça m’a permis d’enrichir ma profession ». Mme Boulet Fournier a également été assistante-chef infirmière de l’unité d’hospitalisation. « Ça a confirmé mes capacités d’agir comme leader dans mon domaine ».

Comme infirmière-chef, Nathalie Boulet Fournier guide l’équipe de travail pour des soins de qualité. « Il y a beaucoup de gestion de proximité. Il faut veiller au bon fonctionnement. C’est aussi d’offrir les outils pour soutenir les usagers et les familles. C’est de la gestion de ressources humaines, de rétention et d’attraction. Même si c’est le plus beau métier, il y a pénurie. Il faut optimiser nos pratiques », mentionne-t-elle.

Elle compare son rôle à celui d’un chef d’orchestre, qui doit coordonner le tout dans un but commun. En temps de pandémie, le rôle est le même, mais avec une plus grande capacité d’adaptation. « Il faut agir rapidement, on est toujours en mode solution. Il faut aller chercher le soutien et l’adhésion de l’équipe. Il n’y a personne de formée en pandémie. Ça fait ressortir les aspects de leader ».

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