La Côte-Nord fait de moins en moins de bébés

Par Charlotte Paquet 5:00 PM - 29 avril 2020
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À l’instar de l’ensemble du Québec, la Côte-Nord a enregistré une baisse du nombre de naissances de 2009 à 2019, mais le recul a été beaucoup plus marqué chez nous.

C’est ce que révèle le dernier portrait des naissances au Québec et dans ses régions, publié le 29 avril par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Dans l’ensemble de la province, le nombre de nouveau-nés a diminué de 5,3 % et, en territoire nord-côtier, de 11,5 %. Le nombre de bébés à avoir vu le jour dans la région en 2019 a été le deuxième plus faible. Seule l’année 2018 a fait pire avec 885 naissances.

Il faut remonter à 2010 pour connaître le plus fort achalandage dans les salles d’accouchement et les chambres de naissances avec 1 083 bébés.

Indice de fécondité

D’autre part, avec un indice synthétique de fécondité de 1,86 enfant par femme, la Côte-Nord occupe le cinquième rang des 17 régions administratives du Québec. La moyenne provinciale se situe à 1,58.

La diminution du nombre d’enfants par femme a été généralisée au cours de la dernière décennie. Dans la région, l’indice de fécondité se situait à 1,93 en 2009 et le sommet de la période a été enregistré en 2014 avec 1,98.

« Depuis 1970, l’indice se situe sous le seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme). La fécondité poursuit son recul chez les femmes de moins de 30 ans et semble se stabiliser au-delà de cet âge », précise l’ISQ dans son portrait.

L’organisme rappelle d’ailleurs que « l’indice synthétique de fécondité correspond au nombre moyen d’enfants qu’auraient un groupe de femmes si elles connaissaient, tout au long de leur vie féconde, les niveaux de fécondité par âge d’une année donnée. Il se calcule en faisant la somme des taux de fécondité par âge de l’année considérée. »

Impact de la COVID-19

La crise de la COVID-19 aura-t-elle des conséquences sur la situation des naissances? Même si certains ont avancé que le confinement des dernières semaines pourrait entraîner un baby-boom, l’insécurité économique découlant de cette mesure pourrait aussi, au contraire, retarder les projets en ce sens des parents.

L’ISQ affirme que l’effet du confinement pourrait se faire sentir à compter de 2021. « Certaines études avancent qu’en situation de crise économique, les personnes auront tendance à reporter leur projet familial à plus tard, en particulier s’il s’agit d’un premier enfant. »

Plus de garçons

Soulignons qu’à la grandeur du Québec, l’année 2019 a donné lieu à la naissance d’un nombre un peu plus élevé de garçons (43 600) que de filles (40 600).

Les prénoms les plus populaires de la dernière année sont Liam, Thomas et William chez les petits garçons. Du côté des filles, il est question d’Alice, Charlie, Emme et Olivia.

Enfin, deux enfants sur trois sont nés de parents non mariés en 2019. Cette proportion a augmenté rapidement à partir des années 1970, mais tend à se stabiliser depuis le milieu des années 2000.

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