La CSN veut faire de la santé-sécurité une priorité nationale

Par Vincent Rioux-Berrouard 9:42 AM - 28 avril 2020
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Pour souligner la Journée internationale de commémoration des travailleuses et travailleurs morts ou blessés au travail, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) invite les gouvernements à faire de la santé-sécurité une priorité nationale.

La CSN souhaite revoir l’application de la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, affirme :  « Les mécanismes de protection peuvent faire la différence, mais la loi actuelle n’oblige qu’à les appliquer à deux groupes prioritaires définis selon les secteurs économiques des années 70. Un non-sens pur et simple ! Nous espérons que la révision législative qui sera proposée par l’actuel gouvernement viendra corriger cet important retard, car avec chaque année qui passe, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui en font les frais. »

Selon les données de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), 190 Québécois ont péri au travail. Ce bilan s’explique par 57 décès à la suite d’un accident et 133 décès en raison d’une maladie professionnelle. Pour ce qui est de la Côte-Nord en 2019, il n’y a eu aucun décès lié à un accident de travail, mais il y a eu deux morts causées par des maladies professionnelles, telles l’amiantose ou la silicose.

Dans le contexte actuel de la crise de la COVID-19, il doit y avoir une prise de conscience de l’importance de  la santé et de la sécurité dans les milieux de travail selon la CSN. « Tout ce que nous traversons collectivement en ce moment illustre la pertinence d’adopter une législation assurant des mécanismes de protection à l’ensemble des milieux de travail. Aujourd’hui plus que jamais, cela doit devenir une priorité nationale, et c’est ce message que nous souhaitons envoyer aux autorités. Nous sommes disposés à travailler de pair afin d’atteindre cet objectif, mais il revient au gouvernement de proposer une réforme à la hauteur des défis », a commenté Jean Lacharité.

La CSN demande que les mécanismes de prévention prévus à la loi sur la santé et la sécurité du travail s’appliquent à tous les milieux de travail. « La CSN milite d’ailleurs en faveur de l’élargissement des groupes prioritaires au secteur public notamment, et pour l’intégration des lésions psychologiques, les grandes oubliées, dans la liste des maladies professionnelles reconnues », affirme Sébastien Lebreux, premier vice-président du Conseil central Côte-Nord.

La CSN regroupe près de 2000 syndicats et est composée de 300 000 travailleurs.

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