Les barrages seront bientôt levés

Par Emelie Bernier 2:47 PM - 27 avril 2020
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Les barrages confinant les régions seront bientôt levés.

En point de presse avec le premier ministre François Legault lundi, le Dr Horacio Arruda a laissé entendre que  les barrages routiers comme ceux qu’on retrouve notamment à l’entrée de Charlevoix, à Tadoussac et à Sacré-Coeur seront bientôt choses du passé.

«Ils (les barrages) seraient maintenus dans une perspective d’une population à très très très haut risque de contamination », a répondu M. Arruda à une question à ce sujet, ajoutant que “des discussions auront lieu dans les prochains jours avec la sécurité publique”. Tout porte à croire que les barrages seront donc levés dans un avenir rapproché.

« On va être moins dans le contraindre, mais comme n’importe quoi, à la moindre évaluation de problèmes qui pourraient se passer entre des transbordements interrégionaux importants, on pourrait les remettre en place. Mais habituellement, quand on commence à ouvrir le “rhéostat”, ce genre de mesures coercitives-là, on essaie de les diminuer », a résumé le Dr Arruda.

Déconfinement : le mot d’ordre est la prudence

La réouverture des écoles primaires et des garderies ne doit pas être interprétée comme une invitation au déconfinement total, a martelé le docteur Horacio Arruda en point de presse lundi. Le directeur de la santé publique a insisté avec vigueur sur l’importance pour les personnes « âgées de 60 ou 70 ans plus ou qui sont à risque », dont les enseignants, de demeurer confinées. Les parents présentant des conditions de santé les rendant à risque de subir des contrecoups fâcheux de la COVID-19 devraient de plus éviter de renvoyer leurs enfants du primaire sur les bancs d’école.

« Dès qu’on commence à déconfiner, des gens peuvent interpréter qu’on peut se remettre à circuler n’importe comment. Malgré le déconfinement, la population à risque demeure à risque », a insisté le médecin.

Les rassemblements ne seront donc pas davantage permis. « On ne voudra pas de rassemblement, ce ne sera pas le temps de faire des partys, des repas de famille avec des personnes âgées… On va avoir encore des contraintes, on ne peut pas se permettre que les gens pensent que ça veut dire qu’on repart à zéro comme si de rien n’était », a-t-il insisté.

Les prochains jours seront cruciaux dans la grande région de Montréal, où les cas ont atteint un plateau. Quelle tangente prendra la courbe?

« On l’a dit que l’aplanissement de la courbe était l’affaire de tous et ça va être difficile de rester enfermé, mais il va falloir le faire encore, sinon notre opération graduelle ou progressive va être annulée par des mouvements de population qui ne doivent pas avoir lieu actuellement », a répété le médecin, évoquant la possibilité de « reconfinement ».

L’arrivée d’un vaccin ou d’un traitement pourrait prendre plusieurs mois, voire plus d’un an. « Ça va être long », a glissé le médecin. La distanciation physique et les mesures sanitaires comme le lavage des mains devront donc être maintenus. Le port du masque est aussi recommandé.

La province souhaite augmenter de façon importante sa capacité de test quotidienne dans les prochains jours et semaines. Les chiffres de 20 000 à 30 000 tests par jour ont été évoqués par Horacio Arruda. Les tests pourront être faits de façon spontanée dans certains milieux où le potentiel de transmission est élevé. « On pourrait tester des épiciers, par exemple. On va avoir une stratégie dépendamment de la quantité de tests disponibles. Ça fait partie de conditions de déconfinement », a-t-il indiqué. Présentement,  le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) réalise entre 5000 et 7000 tests de dépistage du coronavirus par jour.

 

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