Cinq bonnes raisons pour retourner en classe, soutient Legault

Par Charlotte Paquet 3:21 PM - 27 avril 2020
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Le SERF-CSQ et la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) s’assureront que leurs questions aient trouvé réponse avant le retour en classe.

Les jeunes du primaire retourneront en classe dès le 11 mai sur la Côte-Nord, mais ceux du secondaire et du collégial devront attendre la prochaine rentrée scolaire à la fin d’août.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a dévoilé son plan de match de retour à l’école lundi, un retour graduel au cours duquel la prudence sera plus que jamais de mise. « Si, et seulement si la situation (des cas positifs) reste comme actuellement, on va rouvrir les écoles et les garderies le 11 mai à l’extérieur du Grand Montréal et le 19 mai dans le Grand Montréal. »

Comme il l’avait déjà annoncé, les parents seront libres d’envoyer ou non leurs enfants en classe et ceux qui choisiront de les garder à la maison ne seront pas pénalisés puisque les jeunes auront des travaux scolaires à faire, a promis M. Legault.

Même s’il se dit conscient que des enfants, ça reste des enfants, il n’en demeure pas moins qu’à l’école, ils seront invités à se tenir à deux mètres les uns des autres. Chaque classe devrait dorénavant accueillir tout au plus une quinzaine d’élèves afin d’assurer cette distanciation. C’est une dizaine de moins qu’à l’habitude.

Comme le respect de cette distanciation sera difficile dans les milieux de garde, M. Legault recommande le port du masque pour les éducatrices.

Cinq raisons

Le premier ministre a expliqué que la décision de retourner les jeunes du primaire à l’école est basée sur cinq raisons.

« C’est pour le bien des enfants », a-t-il lancé d’entrée de jeu. Il a souligné que les 20 à 25 % des enfants aux prises avec des problèmes d’apprentissage, notamment de la dyslexie ou un trouble du déficit de l’attention, ne devaient surtout pas « rester six mois sans aller à l’école ». M. Legault a d’ailleurs invité les enseignants à leur porter une attention particulière d’ici à la fin de l’année scolaire.

Le retour graduel sur les bancs de l’école s’effectuera aussi parce que le risque est limité. Cependant, les parents dont les enfants ont des problèmes de santé physique sont invités à les garder à la maison.

Le contrôle de la situation dans les hôpitaux du Québec est la troisième raison invoquée par le premier ministre. Ainsi, si éventuellement des enseignants ou même des enfants contractaient le virus, le système de santé pourrait y faire face.

« La quatrième raison, c’est parce qu’on a le OK de la santé publique. On écoute la science et la science nous dit que c’est possible de retourner ces enfants-là à l’école » si la situation reste comme elle est, a-t-il ajouté.

Finalement, comme cinquième motif pour expliquer la réouverture, c’est parce que la vie doit continuer et qu’il est bon pour les enfants de revoir leurs amis et leurs enseignants, a rappelé M. Legault.

Ne pas baisser la garde

Directeur national de la santé publique au Québec, le Dr Horacio Arruda a insisté sur l’importance de ne pas baisser la garde avec les mesures de prévention afin d’éviter une flambée des cas et le retour au confinement.

« Malgré le déconfinement, la population à risque demeure à risque. On ne veut pas de rassemblement de gens à l’extérieur, de partys ou de souper de famille. Avec le printemps, avec le beau temps, ça va être difficile de rester enfermés », a laissé tomber le médecin. Il a dit rêver à un vaccin et à un traitement, mais ce ne sera pas pour demain encore.

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