Le Port-Cartois Jérémy Fortin remporte un concours d’écriture

Par Sylvain Turcotte 11:44 AM - 23 avril 2020
Temps de lecture :

Le Port-Cartois Jérémy Fortin, gagnant du concours d’écriture dans le cadre du du Festi-Livre Desjardins des Bergeronnes. Photo courtoisie

La Coopérative forestière La Nord-Côtière et l’Association forestière Côte-Nord ont reçu quinze textes « de qualité » dans le cadre du Festi-Livre Desjardins des Bergeronnes.  L’écrit qui est ressorti du lot, celui de Jérémy Fortin sur le thème de « La forêt, hâte d’y retourner! ». Le Port-Cartois remporte ainsi la bourse rattaché au concours, la somme de 500 $.

Les organisateurs du concours d’écriture remercient chacun des participants qui ont partager « leur expérience de vue » et qui ont su exprimer leur lien au milieu forestier. « La lecture de leurs textes a fait le bonheur des membres du comité de sélection. Mentionnons d’ailleurs la contribution de l’auteur nord-côtier Gilles Ruel à titre de membre de ce comité. »

La forêt, hâte d’y retourner!

Par Jérémy Fortin

Les portes de la forêt sont grandes ouvertes. Chaque espace entre deux épinettes, chaque sentier et chaque rivière constituent des ouvertures susceptibles de transformer la vie de qui veut bien se prêter au jeu. Au premier pas dans cet univers, l’humain ressent la quiétude l’envahir. Ce sentiment laisse rapidement sa place à la surprise provoquée par l’envol d’une perdrix ou par la découverte d’une « grosse blanche ». Après avoir marché quelques instants, le promeneur saisit l’ampleur de ce que la forêt a à offrir : les troncs s’empilent et forment le mur d’une maison, les champignons viennent orner un souper de chasse et les bleuets font le bonheur des grand-mères. Dans mon cas, l’appel de la nature était trop fort pour ne pas y répondre. Tout comme on apprend à lire un livre, le travailleur forestier apprend à lire la forêt. Les étendues sauvages hostiles aux yeux des citadins me paraissent maintenant comme des territoires regorgeant de richesses. Les buttes se transforment en veines de gravier, les arbres en Picea mariana et les lacs en milieux à protéger. La fierté de travailler en forêt m’envahit d’autant plus que je découvre la passion commune de tous les travailleurs qui participent à sa gestion. Il arrive tout de même que la neige ait raison d’eux et les force à battre en retraite, le temps de soigner les maux de leurs gagne-pains. Cette nouvelle saison, c’est l’occasion de reconnecter avec le milieu qui nous entoure, car nous sommes les habitants de la forêt.

 

Partager cet article