Le camionnage en temps de pandémie

Par Charlotte Paquet 8:00 AM - 25 mars 2020
Temps de lecture :

La crise du coronavirus fait mal à l’industrie du camionnage, qui fait tout pour s’y adapter. Photo Marc Quenneville

L’industrie du camionnage au Québec vit elle aussi des bouleversements en raison de la pandémie du coronavirus, confirment les entreprises Groupe Morneau et Transcol.

« Certains secteurs sont en hausse de volume, particulièrement dans le domaine de l’alimentaire, d’autres sont en baisse. Ça demande une adaptation constante de notre part », a souligné Martine Bernier, consultante en relations publiques pour le Groupe Morneau.

Ce dernier est spécialisé dans le transport de marchandise générale (Transport Morneau) et de marchandise réfrigérée et congelée (Morneau Eskimo).

Selon Mme Bernier, sur la Côte-Nord, le volume d’opération demeure sensiblement le même qu’avant la crise, mais des déplacements d’activité sont faits pour s’adapter. C’était à tout le moins le cas à l’écriture de ces lignes en avant-midi lundi.

Avec la fermeture des relais pour camionneurs (trucks stops) et des restaurants, des défis additionnels se présentent pour les chauffeurs. « Nous demandons la collaboration de nos clients pour autoriser l’accès aux salles de bains. Notre équipe est aussi à la recherche de solutions pour supporter nos chauffeurs », a ajouté la porte-parole.

Questionnée par rapport à la pénurie de main-d’œuvre, qui était déjà présente dans l’industrie avant la crise, Martine Bernier a confirmé que la fermeture des services de garde et des écoles complique également les choses à ce chapitre.

Groupe Morneau exploite des terminaux à Baie-Comeau et à Sept-Îles qui comptent respectivement 18 et 13 employés.

Chez Transcol

Du côté de l’entreprise Transcol, Claude Hubert, son président et fondateur, a souligné vendredi que de façon générale, le volume d’affaires a diminué avec les nombreuses fermetures des dernières semaines. Et ça, faut-il le rappeler, c’était avant la décision de Québec de lundi après-midi de fermer tous les commerces et les entreprises non essentiels.

« Le seul volume qui est en hausse, c’est l’alimentation et nous, on n’en fait pas », a laissé tomber le grand patron.

Du côté de Baie-Comeau, l’écart entre avant et après la pandémie était minime à la fin de la semaine dernière.

Malgré tout, des discussions étaient en cours entre Transcol et le magasin Maxi afin d’assurer la livraison à domicile des commandes en ligne.

« Ce n’est pas quelque chose qu’on fait normalement, mais vu qu’on a moins de volume et qu’il y a une demande », a mentionné M. Hubert.

Transcol dessert le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et Chibougamau-Chapais en transport de marchandise générale. Elle possède deux terminaux sur la Côte-Nord, l’un à Baie-Comeau avec dix employés et l’autre à Sept-Îles avec six travailleurs.