L’école continue chez les Élie

Par Sylvain Turcotte 5:11 PM - 24 mars 2020
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Pour Léo, 9 ans, et Rose, 7 ans, l’école se fait à la maison avec maman Karine Lizotte. Papa Martin Élie (absent sur la photo) contribue en enseignant la musique, la guitare pour Léo et le ukulélé et l’harmonica pour Rose. Photo courtoisie

Pandémie de la COVID-19 ou pas, la vie continue chez les Élie. La fermeture des établissements d’enseignement n’affecte en rien, ou presque, la routine pour Rose, 7 ans, et Léo, 9 ans. Maman Karine Lizotte continue de leur faire l’école à la maison, et aussi papa, Martin, qui s’occupe des notions de musique.

« La COVID-19, ça ne change pas grand-chose pour nous. On n’est pas en panique. Habituellement, on est à l’envers du monde. Là, ce sont des parents qui me posent des questions », raconte Karine, qui enseigne en même temps à ses deux enfants, à Léo qui est en troisième année et à Rose qui est en première année.

Les Élie sont conscients que plusieurs gens sont en quarantaine. Rose et Léo auraient souhaité être en vacances. « On est plus doux, plus mollo avec les enseignements », soutient la maman. Elle trouve important de continuer les apprentissages pour favoriser la mémorisation. « Si tu colles trois, quatre semaines de congé, tu patauges après. »

Les mathématiques, les sciences et autres matières ne s’apprennent pas que par les manuels pour Léo et Rose. « On intègre les matières à plusieurs choses de base du quotidien. On apprend dans le plaisir avec un horaire flexible », indique Karine.

Dans le contexte actuel, la COVID-19 est sujette à apprentissages : carte du monde pour illustrer où le coronavirus a commencé et les différents pays touchés et les mots du vocabulaire en lien avec la COVID-19 pour en pondre un texte.

« Cet événement nous ramène à l’essentiel et nous aidera, je le souhaite, à se reconnecter à l’essence même des apprentissages qui doivent se faire dans le plaisir, garantissant ainsi une empreinte durable. Mettre de côté un peu le “faire pour faire” et donner un sens aux notions vues. Pratiquons nos mathématiques en cuisinant, lisons sur des sujets qui nous passionnent, prenons le temps de prendre le temps. C’est merveilleux de voir les jeunes trouver des idées! »

Suivi

Les Élie-Lizotte doivent assurer un suivi de l’enseignement fait à leurs enfants auprès du ministère de l’Éducation. « Il y a des projets d’apprentissage à soumettre et nous devons aviser la commission scolaire, avec qui nous avons une personne-ressource associée. Nous avons un bilan de progression de mi-année à présenter », précise la maman, qui dit disposer de plusieurs ressources en ligne.

Le gouvernement du Québec dispose d’ailleurs d’une page sur l’enseignement à la maison avec les directives légales et l’accompagnement qu’il offre. En ligne, les parents peuvent facilement trouver les tableaux de progression pour chaque niveau aussi pour savoir la matière à couvrir.

L’après Fay

L’enseignement à la maison chez les Élie s’est fait après le décès tragique de Fay en octobre 2016, à l’âge de 7 ans. « On a pris cette décision, car on avait besoin d’être ensemble. Les enfants sont bien avec ce mode de vie », souligne Karine, même si Léo et Rose ont tenté un retour à l’école Camille-Marcoux.

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