Quand une douloureuse épreuve fait place à la solidarité

Par Éric Martin 2:28 PM - 10 mars 2020
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Louka Blais est entouré de Sébastien Deschênes et Vincent Beaupré de QSL ainsi que de son grand-père, Alain Blais.

La solidarité des gens de Sept-Îles est à nouveau démontrée lorsque les employés de QSL Canada, Logistec Arrimage et LBH Canada ont uni leur force pour venir en aide financièrement à la famille de Louka Blais en lui remettant un montant de 2 570 $. Ceci afin de l’aider à couvrir les frais reliés à l’hospitalisation du garçon de 5 ans au Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL) de Québec.

Outre des problèmes d’asthme, Louka Blais était relativement en santé. D’une simple grippe, un diagnostic d’influenza a été posé à l’Hôpital de Sept-Îles. En moins de 24 heures, la situation avait dégénéré et nécessité qu’on l’intube. Ceci ayant nécessité un transport d’urgence en avion-ambulance, il y a près de deux semaines au CHUL de Québec.

Quelques jours après son hospitalisation à Québec, il a dû être plongé dans un état comateux afin de l’aider à combattre ce virus qui avait engendré un pneumothorax. C’est-à-dire, un affaissement des poumons en raison des efforts qu’il devait faire pour en arriver à respirer. Heureusement, le jeune homme est aujourd’hui hors de danger et de retour à la maison auprès de ses parents, Joannie Blais et Michael Boivin.

Des émotions vives

Son grand-père, Alain Blais, qui est débardeur au Port de Sept-Îles demeure visiblement émotif lorsqu’il revient sur cette douloureuse épreuve. « C’est encore frais pour nous. On a eu vraiment peur de le perdre. À 5 ans, ce n’est vraiment pas ce qu’il voulait. Avant d’aller à la salle d’opération, il a dit à sa mamie (grand-mère) qu’il avait peur de mourir », confie-t-il. « Ça nous a fait tout un choc. »

Joueur de hockey, il est difficile pour son grand-père d’indiquer si son petit-fils pourra éventuellement se remettre à ce sport qu’il affectionne tout particulièrement. « Après une telle épreuve, on ne doit rien prendre à la légère. On réalise que le corps humain est fragile. On vient d’avoir une méchante leçon de vie », lance-t-il.

De ce séjour en milieu hospitalier, Alain Blais réalise que les maladies sont nombreuses et que les employés du réseau de la santé sont dévoués et attentionnés. Il est également très reconnaissant envers Opération Enfant Soleil dont le logo figurait sur plusieurs appareils dont Louka a bénéficié. « On réalise davantage l’importance de soutenir cette cause. Elle devient plus concrète à nos yeux », soulève-t-il.

Des difficultés rencontrées

Auparavant propriétaire d’une garderie à la maison, la maman de Louka occupait un nouvel emploi à l’Hôpital de Sept-Îles. Cette situation a fait en sorte qu’elle n’était pas admissible à des prestations d’assurance-emploi. « Pour elle et son conjoint, c’était un revenu en moins », ajoute Alain Blais. « C’est dans un moment comme celui-là qu’on réalise les inconvénients de vivre en région. Je compatis aujourd’hui avec tous ceux qui doivent se déplacer à l’extérieur pour recevoir des soins médicaux. »

Le grand-père de Louka tient à remercier tous ceux qui ont cotisé à ce fonds. « Je n’ai pas assez de mots pour leur dire merci. Ils nous ont enlevé un poids important sur les épaules. Un tel déplacement exige bien des sous. On devait aussi se relayer de loin. Je réalise que le système de santé est loin d’être gratuit », affirme-t-il.

Une mention spéciale à Alain Denis des débardeurs qui a aussi grandement contribué à cette levée de fonds pour la famille de Louka Blais.

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