Fédération des syndicats de l’enseignement du Québec : « À bout de souffle, les enseignants exigent du changement »

Par Éric Martin 9:18 AM - 29 janvier 2020
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La présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement du Québec, Josée Scalabrini (à droite) était accompagnée de la vice-présidente du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer – CSQ, Monica Chiasson, lors de sa tournée sur la Côte-Nord.

De passage dans la région, dans la semaine du 20 janvier, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement du Québec, Josée Scalabrini, en a profité pour aller à la rencontre des enseignants. En période de négociation auprès du Gouvernement, elle voulait s’assurer de cerner convenablement leurs besoins afin de bien les représenter.   

Dans un premier temps, Josée Scalabrini déplore le fait que l’expertise des enseignants ne soit pas  considérée à sa juste valeur lorsque le Gouvernement prend des décisions en matière d’enseignement comme c’est le cas présentement avec l’adoption éventuelle de la loi 40 qui comporte beaucoup plus que la suppression des commissions scolaires au Québec.

« On veut uniformiser l’enseignement. Dans le contexte actuel, ce n’est pas réaliste, ni souhaitable. Les élèves n’ont pas tous la même capacité d’apprentissage. Quand nous ne leur donnons pas les services appropriés, nous ne leur venons pas en aide convenablement. Les enseignants ont un rôle important à jouer. Ce sont eux qui côtoient directement les élèves sur une base quotidienne », soulève-t-elle.

Une plus grande valorisation de la profession

La présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement du Québec considère qu’il est essentiel de redonner ses lettres de noblesse au métier d’enseignant. « Les enseignants sont là pour enseigner. Ils n’ont pas à travailler en fonction de statistiques. Ils sont là avant tout pour les élèves », tient-elle à préciser. « Ils ne sont en rien de simples exécutants. On doit tenir compte réellement de leurs besoins. On doit véritablement les écouter. »

Dans un tel cadre, le slogan de la présente campagne de négociation en cours Il faut que ça change maintenant revêt alors toute sa pertinence. « L’expertise des enseignants se doit d’être prise en considération. Le gouvernement se doit de les consulter lorsqu’il souhaite apporter des changements dans le réseau de l’éducation au Québec. Il ne le fait pas et c’est malheureux », conteste-t-elle.

Parmi les revendications, on retrouve l’augmentation du salaire offert aux enseignants. De récentes données sont venues démontrer qu’ils sont les moins bien payés dans l’ensemble du Canada. Pour ce faire, une majoration salariale de 8 % est demandée pour récupérer ce retard. « On a longtemps tenu le système de l’éducation à bout de bras. Là, il est temps d’obtenir une meilleure reconnaissance et que notre expertise soit prise en considération », déclare Mme Scalabrini.

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