Second début pour le F.-A.-Gauthier

Par Steeve Paradis 7:19 PM - 26 janvier 2020
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Le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny et le pdg de la Société des traversiers du Québec, Stéphane Lafaut, à bord du F.-A.-Gauthier dimanche.

Stéphane Lafaut tenait à être de ce second début pour le F.-A.-Gauthier, sa première traversée en 13 mois entre Matane et la Côte-Nord. Le président-directeur général de la Société des traversiers du Québec (STQ), ravi d’avoir fait « une super belle traversée », a aussi assuré « avoir discuté franchement du service qui a manqué » avec les usagers.

« On a pris le temps de les écouter et de leur expliquer aussi, chose qu’on n’a pas souvent l’occasion de faire. On a eu de bonnes discussions avec les passagers et la meilleure façon de comprendre ce que les clients veulent, c’est de monter à bord », a lancé M. Lafaut, qui a rencontré Le Manic lors de l’arrivée du traversier à Baie-Comeau dimanche après-midi.

Le pdg indique que le dernier problème qui a affecté celui qu’on attend pour jouer le rôle de navire-amiral de la STQ, les moteurs électriques, était dû à un mauvais remontage des dits moteurs en septembre dernier.

« General Electric (le fabricant des moteurs) a dû démonter les moteurs et s’est rendu compte que les roulements à billes étaient finies, très endommagés, après une trentaine d’heures d’essais en mer qu’on a fait à Québec et durant le transit (entre Québec et Matane) », a soutenu le patron de la STQ, par ailleurs en discussion avec le fabricant pour savoir qui ramassera la note au final.

Stéphane Lafaut assure que pour le reste, « tout ce qui pouvait être réparé l’a été, tous les systèmes fonctionnent à merveille ».

Quant aux coûts de toute cette saga amorcée en décembre 2018, il pourrait peut-être approcher les 25 M$, incluant les coûts reliés à l’achat et les quelques travaux sur l’Apollo (3,5 M$). « On avait annoncé 21,7 millions, mais on a rajouté des avions, on en a pour 1,8 million supplémentaire pour le temps des Fêtes. On y tenait. On voulait que le service soit prévisible pour les clients », a-t-il ajouté.

Ministre demandé

À bord du F.-A-Gauthier en même temps que Le Manic, le maire Yves Montigny s’est d’abord dit sécurisé par le fait que les passagers qui débarquaient dans sa ville n’avaient pas senti les vibrations qui pouvaient se produire avant l’arrêt du service du traversier en raison des problèmes aux propulseurs azimutaux.

Il se disait aussi satisfait de la gestion faite par la STQ dans ce dossier, « dans la mesure de ses moyens », et confiant qu’à l’avenir, le F.-A.-Gauthier pouvait naviguer sans coup férir.

Le maire de Baie-Comeau était beaucoup moins élogieux en ce qui a trait au travail du ministre des Transports, François Bonnardel. « M. Bonnardel aurait pu venir nous voir plus souvent à Baie-Comeau. Il s’est un peu protégé parce qu’il ne voulait pas avoir une levée de boucliers des citoyens, notamment avec la question de la traverse et celle du désenclavement de la Côte-Nord », a-t-il lâché.

« Il va falloir qu’à un moment donné, il (le ministre) fasse face à la musique et qu’il vienne nous voir quand on vit des difficultés. J’ai dû monter en catastrophe à Québec avant Noël pour le rencontrer alors qu’il aurait très bien pu venir ici », a enchaîné M. Montigny, souhaitant qu’à l’avenir, « le politique communique plus avec les élus locaux ».

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