Les communautés de La Romaine et Pakua Shipu seront prêtes à travailler pour le prolongement de la 138

Par Sylvain Turcotte 1:21 PM - 23 janvier 2020
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Le jour où le ministère des Transports lancera les travaux pour la construction du tronçon de la route 138 entre La Romaine et la Rivière Musquaro, la communauté d’Unamen Shipu pourra compter des travailleurs. Les démarches pour un cours de conduite en engins de chantier sont sur le point d’être finalisées.

Les communautés innues de la Basse-Côte-Nord ne veulent pas manquer le bateau comme ce fut le cas pour le chantier du Complexe hydro-électrique de La Romaine en 2009. Cette fois, c’est en amont qu’ils travaillent.

Le financement la première cohorte (24 personnes) de ce cours (DEP), qui se donnerait à compter d’avril 2020 (fin en novembre 2020), est attaché à 90%. « La confirmation se fera au cours des prochaines semaines. Les partenaires sont au rendez-vous », mentionne Hermel Bégin, chargé de projets en développement pour les communautés d’Unamen Shipu et Pakua Shipu.

Tenir une formation comme celle de conduite en engin de chantier demande une certaine logistique. On parle de délocalisation, soit d’amener un cours qui se dispense ailleurs (via la Commission scolaire des Trois-Lacs – Vaudreuil-Dorion, en collaboration avec le Conseil scolaire des Premières Nations en éducation aux adultes et le CRÉA de Uashat mak Mani-utenam) pour l’offrir à La Romaine. La communauté de Pakua Shipu collabore également dans ce dossier.

« Les Innus veulent avoir des gens diplômés et formés pour les différents entrepreneurs et donneurs d’ordre qui verront au prolongement de la 138 pour ce segment en Basse-Côte-Nord. On parle de trois cohortes au cours des prochaines années. On a l’autorisation pour former 72 personnes. Pour le marché du travail, il y aura le volet de la construction de la route et celui de l’entretien. Les retombées sont à long terme pour l’occupation du marché du travail », précise M. Bégin.

Le fait que ce cours soit donné sur place permettra à ses étudiants de ne pas être déracinés de leur milieu. Un maître formateur innu, qui accompagnera le maître principal de la formation, permettra de faciliter le transfert des connaissances via la langue innue.

« Nos partenaires poursuivent le même objectif que nous. On veut mettre en place les éléments gagnants pour la diplomation, le marché du travail et sa rétention », mentionne le chargé de projets.

 

 

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