Trois clubs de karaté à Sept-Îles : est-ce que l’offre est trop grande pour la demande?

Par Nicolas Dupont 3:41 PM - 6 novembre 2019
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Actuellement, l’Institut zanshin de karaté de Sept-Îles, l’Institut de karaté shotokan de Sept-Îles et le Shotokan karaté-do se partagent environ 350 élèves.

Cet automne, le Club de karaté shotokan de Sept-Îles a fermé ses portes. Selon l’instructeur Jeremy Ducasse, il y avait trop d’offres pour une ville de la taille de Sept-Îles. Il reste tout de même trois clubs pour une population de 28 000 habitants. Est-ce trop?

Actuellement, l’Institut zanshin de karaté de Sept-Îles, l’Institut de karaté shotokan de Sept-Îles et le Shotokan karaté-do se partagent environ 350 élèves. Dirigées respectivement par Rémi Girard, Marco Coulombe et Claude Deschênes, les trois écoles enseignent le même style: le karaté shotokan.

Les trois instructeurs l’affirment: la base est la même. Les étudiants y apprennent les mêmes coups de poing, les mêmes coups de pied, les mêmes katas, les mêmes mouvements. Les objectifs à atteindre pour les passages de grades sont similaires d’une école à l’autre. Seules les associations dont ils font partie sont différentes.

L’aspect sportif

Créé il y a maintenant quatre ans, l’Institut de karaté shotokan de Sept-Îles a mise sur le côté« sportif » du karaté. C’est-à-dire, l’aspect plus compétitif. Pour M. Coulombe, il s’agissait d’une façon d’intéresser les jeunes au karaté.

« Je constatais un déclin au club durant les dernières années. Il y avait de moins en moins d’inscriptions. Le karaté, c’est très discipliné. Avec les enfants, ça ne peut pas être de la discipline pure. Il faut qu’ils s’amusent. La réalité des jeunes d’aujourd’hui n’est pas la même et je croyais qu’il fallait adapter notre approche », explique M. Coulombe.

Il a donc créé un cours d’initiation qui s’adresse au 4 à 7 ans. L’objectif est avant tout de faire jouer les enfants afin qu’ils développent leur motricité et leurs aptitudes au karaté.

L’aspect martial

Claude Deschênes et Rémi Girard affirment pour leur part avoir une approche plus « martiale » du karaté. « Quand tu commences, tu regardes beaucoup l’aspect technique du karaté. Mais après des années de pratique, il y a un côté intérieur, pour que l’aspect physique et mental ne fasse qu’un. Le corps, l’esprit et la technique de doivent faire qu’un. Un art martial est là pour la vie, » lance M. Deschênes.

Les deux instructeurs expliquent que ce côté plaît plus aux karatékas plus âgés, à ceux qui veulent continuer à pratiquer quand leur carrière de compétiteur se termine.

Question de personnalité

« Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. C’est sûr qu’on n’est pas beaucoup, mais Sept-Îles est une ville très sportive. Et on réussit à donner des cours pour de très bons prix. On enseigne tous selon nos personnalités, donc l’enseignement est différent d’un club à l’autre », affirme M. Girard.

M. Deschênes abonde dans le même sens. Plusieurs karatékas ne se soucient pas du tout de quelle association ils font partie. Ils pratiquent dans une école ou une autre pour l’approche, le style de l’enseignant.

« Il y a deux ans, l’AKJQ a fait un sondage auprès des membres pour savoir s’ils connaissaient l’association. Sur une question sur le style de karaté pratiqué, certains ont répondu: je pratique le karaté de Claude Deschênes. »

 

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