Conversations avec mon pénis : un intrigant objet théâtral s’amène dans la région

Par Éric Martin 10:00 AM - 3 novembre 2019
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À saveur philosophique, Conversations avec mon pénis jette un regard intelligent sur la relation qu’un homme peut entretenir avec cet organe. Photo Cath Langlois

Produit par le Théâtre Bistouri, Conversations avec mon pénis fera l’objet de quelques représentations sur la Côte-Nord. Cette pièce constitue la traduction d’une pièce que le directeur artistique et fondateur de cet organisme, Marc-André Thibault, avait vue en Nouvelle-Zélande et qui s’est avérée être un réel coup de cœur pour lui.  

Ce spectacle tourne depuis trois ans et ne passe vraiment pas inaperçu partout où il est présenté. Bien entendu, son titre y est sûrement pour quelque chose. Quoi qu’il en soit, il s’ancre parfaitement dans la mission du Théâtre Bistouri qui utilise l’humour pour aborder des sujets plus sensibles et profonds. C’est dans cette optique que la pièce a été mise en scène par cette compagnie théâtrale.

Dans Conversations avec mon pénis, on suit la relation qu’un homme entretient avec cet organe de 15 à 55 ans. « C’est surtout une relation amicale. Ils forment parfois un vieux couple. C’est en soi assez tordu. À 15 ans, on se compare beaucoup aux autres gars. À 25 ans, on en a une meilleure conscience. Plus vieux, on est surtout dans des problèmes de santé », explique M. Thibault.

La sexualité n’est en rien un élément central de cette pièce, indique celui qui défend le rôle principal sur scène et qui a également assuré la traduction de cette pièce de Dean Hewison.

« C’est une approche beaucoup plus philosophique. On s’intéresse surtout à comment l’homme se perçoit au travers de cet organe qui n’est pas uniquement sexuel soit dit en passant. Il fait avant tout partie du corps humain. »

Fait important à souligner, le rôle du pénis est incarné par une femme, Mary-Lee Picknell. Un choix tout à fait volontaire. « On a choisi de mettre une femme dans le costume pour y ajouter plus de profondeur. On ne voulait pas que ce soit deux gars qui parlent de cul dans un chalet. De plus, on apporte à cet organe une certaine féminité. On voulait s’assurer qu’il y ait de la profondeur et ne pas tomber dans l’humour gratuit », précise Marc-André Thibault.

La pièce Conversations avec mon pénis sera présentée le 4 novembre au Café-théâtre Graffiti de Port-Cartier, le 6 novembre à la Salle de diffusion de la Shed-à-Morue de Havre-Saint-Pierre et le lendemain à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles.

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