Rencontre avec la STQ : la liste des doléances est longue
Des élus de la Côte-Nord ont rencontré le PDG de la STQ, Stéphane Lafaut (au centre)
Des élus de la Minganie et de la Basse-Côte-Nord ont rencontré la semaine passée le PDG de la Société des traversiers du Québec (STQ). Tous ont apprécié l’ouverture de M. Stéphane Lafaut, mais la liste des doléances demeure longue.
Les élus étaient à Québec afin de faire part de tout ce qui ne va pas avec la desserte maritime en Minganie et en Basse-Côte-Nord. Ils ont également présenté plusieurs suggestions pour améliorer la situation.
« Je suis très satisfaite de la rencontre, indique la députée de Duplessis, Lorraine Richard. Je crois que M. Lafaut a été très étonné par tout ce qu’il a appris. Mais il s’est montré très ouvert. Le plus important, et c’est le message que les élus ont passé, c’est qu’il doit y avoir un plan B adéquat en cas de problème. »
« Il y a plusieurs problèmes qui pourraient être réglés. Par exemple, il est impossible d’acheter des billets par Internet. Durant la dernière année, le Bella Desgagné n’est pas arrivé à l’horaire prévu 55% du temps. Mais plusieurs ports n’ont même pas d’abris pour les gens qui attendent », explique le préfet de la MRC de la Minganie, Luc Noël.
Pour le préfet de la MRC du Golfe du Saint-Laurent, Randy Jones, il est inacceptable que sa population attende des semaines avant d’avoir des produits frais. « La STQ va payer 3 millions pour couler un bateau, alors que nous on a de la misère à avoir des légumes frais. Deux, trois semaines avant d’avoir des fruits et des légumes, c’est inacceptable. Il faut un plan B et le moyen, c’est l’avion, comme en hiver. »
Respect
Selon les deux préfets, les usagers du Relais Nordik ne se sentent pas respectés par la compagnie. « Ils nous traitent comme une clientèle captive, qui n’a pas d’autre choix. Je crois qu’il faut redéfinir le mandat de la desserte: est-ce qu’ils sont là pour les touristes ou pour transporter les gens de la région » lance M. Noël.
« Ils font débarquer les touristes avant les résidents, indique M. Jones. Il y a plusieurs personnes qui se rendent à Harrington Harbour pour visiter leurs parents à la maison de personnes âgées. Ils n’ont que quelques heures avant de devoir rembarquer. Ils nous traitent comme des citoyens de seconde zone. »
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