Un groupe de soutien pour les entendeurs de voix prend son envol

Par Éric Martin 4:00 PM - 9 octobre 2019
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Les rencontres du groupe de soutien sont animées conjointement par l’assistante infirmière-chef du département de psychiatrie du CISSS Côte-Nord, Valérie Thibeault, et l’intervenant communautaire, Alexandre Dumas.

À compter du 10 octobre, un nouveau groupe de soutien pour les entendeurs de voix débute ses activités à Sept-Îles. Les rencontres, qui se déroulent sur une base bimensuelle dans les locaux de l’organisme Aire ouverte, sont offertes grâce à un partenariat entre le CISSS Côte-Nord et le milieu communautaire.

L’implantation d’un tel groupe représente une première sur la Côte-Nord, a tenu à souligner l’une des deux animatrices de ces rencontres, Valérie Thibeault, assistante infirmière-chef du département de psychiatrie au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord. Ceci fait suite à une formation offerte par l’organisme Le Pavois (une référence en la matière) qu’elle a suivie avec l’intervenant communautaire, Alexandre Dumas, qui lui prêtera main-forte pour l’animation des rencontres. 

Ce groupe de soutien s’adresse à toutes les personnes de 18 ans et plus qui ont des perceptions sensorielles différentes. C’est-à-dire, des hallucinations auditives, visuelles et même au niveau de l’odorat. « On ne part pas d’un diagnostic », précise Mme Thibeault. « On souhaite rendre le sujet moins tabou. C’est une approche intégrée à un traitement déjà entamé. »

Cette notion de complémentarité a été souvent soulevée lors de cet entretien par les deux intervenants. « On veut que l’impact soit moins grand dans leur vie. Quand la médication ne règle pas tout, on fait quoi avec ce qui reste? Il n’est pas vrai que ces personnes ne peuvent rien faire. Cependant, elles doivent apprendre à se connaître pour qu’on puisse efficacement explorer différentes stratégies avec elles. » 

Il va de soi que ces personnes aux prises avec une telle problématique de santé mentale vivent beaucoup d’isolement. Ceci peut expliquer en partie le fait que certaines d’entre elles sont réticentes à en parler ouvertement à leur entourage ou même à se joindre à un tel groupe de soutien. C’est pour ce faire qu’une rencontre d’accueil a lieu au préalable pour les réconforter et surtout s’assurer qu’ils ont les critères requis pour s’y greffer. 

« Les gens nous sont référés ou se présentent par eux-mêmes. De notre côté, on a un canevas. La personne doit avoir une réelle envie de travailler sur cette problématique pour améliorer sa qualité de vie. Ils peuvent s’y joindre et s’y retirer en tout temps », indique M. Dumas. « Chaque rencontre est basée sur un module. On veut les aider à garnir leur coffre à outils. »

Pour obtenir de plus amples informations à ce sujet, il suffit de composer le 418 962-9761, poste 453003. Les responsables s’engagent à ce qu’un retour d’appel soit fait rapidement auprès des participants qui désirent se joindre à ce groupe de soutien. L’objectif est de répondre à toutes leurs interrogations et voir s’ils ont le profil recherché.

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